Les factures que reçoivent les parents en début d'année scolaire sont à «géométrie variable» et il faudrait adopter dès la rentrée prochaine un modèle de facture uniforme, qui détaillerait clairement les frais exigés aux parents. C'est ce que propose au ministre de l'Éducation la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), qui avait été mandatée pour réfléchir à la question.

«On est rendus là : la facture des parents va dans tous les sens présentement. Il faut faire comme on a fait avec le bulletin unique ou le plan d'intervention unique: ce sont des outils primordiaux pour transmettre des informations entre l'école et la maison», dit Corinne Payne, présidente de cette fédération.

Plus tôt cet automne, le ministre de l'Éducation Sébastien Proulx a mandaté la Fédération des comités de parents et la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) pour qu'ils revoient les frais qui sont exigés aux parents dans les écoles publiques du Québec.

Or, les commissions scolaires se sont retirées de l'exercice la semaine dernière parce qu'elles craignent de s'incriminer. Celles-ci sont visées par un recours collectif visant à réclamer 300 millions de dollars pour des fournitures scolaires qui auraient dû être gratuites selon la Loi sur l'instruction publique.

La FCPQ a donc déposé seule ses recommandations au ministre aujourd'hui. En plus d'un canevas de facture unique, elle propose un «plancher de la gratuité», soit des critères qui devraient être respectés avant qu'une école n'inscrive des frais sur une facture remise aux parents.

«Si quelque chose est mise sur une facture uniforme, ça ne doit pas viser un profit, un bénéfice, ou compenser une coupure de subvention», précise Corinne Payne.

Ces frais devraient également être «directs, supplémentaires et significatifs», note la FCPQ, qui n'est pas allée jusqu'à entrer dans le détail de ce qui pourrait, ou pas, être facturé aux parents.

«C'est un départ. La prochaine étape, c'est d'en parler avec le milieu et les autres partenaires. On a rencontré le ministre et on est confiants qu'il va mettre en place un comité de travail qui va mettre de la chair autour des os», dit la présidente de la FCPQ.