Des élèves de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) commenceront dès le mois prochain à s'initier aux rudiments de la programmation informatique dans le cadre d'un projet qui formera d'ici un an plus de 3200 écoliers de la métropole.

Appelée Code MTL, l'initiative a été mise sur pied par la Fondation de la CSDM et est proposée aux enseignants sur une base volontaire. Pour cette première année, 135 enseignants provenant de 65 écoles y participent.

Hier, les premiers enseignants ont commencé à être formés à l'utilisation du logiciel Scratch, conçu par le Massachusetts Institute of Technology. Une fois de retour dans leur classe, les professeurs pourront donner huit formations d'une heure à leurs élèves pour leur montrer les bases de la programmation informatique.

Dans le cursus



«C'est une activité qui intègre des notions de maths, de français. On l'a voulu dans le cursus et non pas dans le parascolaire, elle est intégratrice des autres notions», précise Danielle Roberge, directrice adjointe aux services éducatifs à la CSDM.

Un tuteur de l'organisme Kids Code sera présent dans chaque classe lors des formations pour aider les enseignants. «L'idée, c'est d'aider l'enfant à voler de ses propres ailes. Quand on quitte, les enseignants et les enfants peuvent continuer à apprendre. Au lieu de monter un projet sur les volcans et d'utiliser un PowerPoint, on peut utiliser le code», illustre Kate Arthur, fondatrice de Kids Code.

À la maison

Les enfants pourront aussi continuer leur apprentissage avec Scratch une fois à la maison. «C'est un logiciel libre de droits, il faut simplement se créer un compte. On se branche avec notre fureteur, on peut partager ce qu'on a fait avec les autres. C'est un logiciel utilisé par 12 millions de personnes», précise Danielle Roberge.

Un projet-pilote a été réalisé dans une classe de la CSDM au printemps dernier et a donné les résultats escomptés. À la même période, le ministre de l'Éducation Sébastien Proulx a déposé sa Politique de la réussite éducative, qui exprime la volonté du gouvernement de «développer les compétences en littératie et en numératie dès la petite enfance».

«On pense rêver pour influencer le Ministère et faire en sorte que, dans quelques années, ça puisse s'inscrire dans le curriculum», dit Danielle Roberge, directrice adjointe aux services éducatifs à la CSDM.