Près d'une centaine de membres de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal ont occupé l'immeuble abritant les bureaux du Conseil du trésor, rue Stanley, au centre-ville de Montréal. Ils étaient au huitième étage.

Les policiers étaient sur les lieux et ils ont escorté les grévistes vers la sortie. La présidente de l'Alliance, Catherine Renaud, a expliqué qu'avec cette visite-surprise au Conseil du trésor, les «professeurs démontrent clairement qu'ils sont fiers, mais en colère. Que ce n'est pas le temps d'être gratteux.»

À l'instar des dirigeants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), Mme Renaud répète qu'ils sont prêts à retourner à la table de négociation et qu'ils ont une contre-proposition.

«Nous avons quitté la table des négociations le 3 novembre dernier. C'est quand même incroyable qu'on ne se lève pas pour nous défendre. Je pense entre autres aux commissions scolaires. Comment le ministre Coiteux peut-il affirmer que tout va bien? Il va falloir qu'il délie les cordons de bourse.»

Les enseignants en grève depuis hier avaient également prévu perturber la rentrée au travail du comité patronal de négociation, au 9e étage de ce même édifice, mais tous les accès ont été bloqués par la direction de l'immeuble. 

Pas de reprise des négos

Les 34 000 enseignants de la FAE ont débrayé pour une deuxième journée consécutive alors que leur négociation avec Québec à la table sectorielle était toujours dans l'impasse.

Ce sont donc 800 écoles et centres dans les régions de Montréal, Laval, des Basses-Laurentides, l'Outaouais, Granby et Vaudreuil-Dorion qui sont touchés par le débrayage de trois jours, mercredi, jeudi et vendredi.

La FAE a quitté sa table de négociation sectorielle le 3 novembre dernier et n'y est pas retournée depuis, malgré deux tentatives de rapprochement, dont la dernière cette semaine.

Au cours d'une entrevue jeudi, le président de la FAE, Sylvain Mallette, a indiqué qu'il attendait toujours un appel qui lui permettrait de retourner à la table de négociation. Mais, encore une fois, il martèle qu'un simple appel sans engagement de la part du gouvernement ne suffira pas.

Il affirme que la situation dans les écoles publiques est devenue intenable à cause des compressions budgétaires répétées et qu'il doit y avoir un ajout de ressources pour les élèves et les enseignants.

- Avec Lia Lévesque, La Presse Canadienne