Les jeunes libéraux reçoivent un appui inhabituel, soit celui de la Fédération étudiante collégiale du Québec, du moins pour leur proposition de créer un programme de mobilité étudiante.

Le regroupement d'associations étudiantes estime qu'il s'agit là d'une initiative qui rejoint ses propres propositions en matière de mobilité étudiante et il invite le ministre de l'Éducation, François Blais, à s'y pencher avec attention.

La Fédération voit dans la possibilité d'offrir aux étudiants de cégeps situés dans les grands centres urbains de faire des sessions en région éloignée une manière de soutenir les collèges dans ces régions.

Selon le président de la Fédération, Antoine Côté, les collèges régionaux ne sont pas en perte de clientèle uniquement pour des raisons démographiques, loin de là.

«Il y a un exode assez significatif de jeunes qui partent des régions pour aller étudier à Montréal et à Québec et la migration dans l'autre sens ne se fait pas, donc, inévitablement, il y a un manque d'étudiants dans les cégeps en région», a souligné M. Côté en entrevue avec La Presse Canadienne.

Il note que les jeunes des régions se tournent souvent vers les grands centres pour suivre certains programmes qui ne sont pas offerts chez eux ou pour accéder à l'enseignement supérieur dans un autre collège à la suite d'un refus dans le collège de leur région.

La FECQ estime qu'il est essentiel de soutenir le mouvement inverse, sur la même base, par exemple, que les échanges avec le Canada anglais ou à l'international.

«On sent qu'il y a une volonté de la part des étudiants de participer à ce genre d'échange», a affirmé Antoine Côté.

«Un programme interrégional à l'intérieur du Québec offrirait tout autant de chances de découvrir des communautés régionales et serait probablement aussi populaire, mais on n'offre pas cette chance aux jeunes présentement», a-t-il dit.