Nouvelle source d'embarras de nature sexuelle pour les universités canadiennes. En réaction à des propos sexistes, misogynes et violents proférés sur Facebook par un certain nombre d'étudiants en médecine dentaire et «étant donné le stress causé» à ses étudiantes, l'Université Dalhousie, à Halifax, a reporté à janvier les examens de quatrième année de cette faculté.

La CBC, qui a pu voir la page Facebook en cause avant qu'elle ne soit fermée, rapporte que des étudiants, qui semblaient faire référence à leurs consoeurs, posaient des questions du genre: «Avec qui voudriez-vous avoir des relations sexuelles brutales et haineuses [hate fuck]?»

«Le langage et les propos tenus sur Facebook sont tout à fait inacceptables et très perturbants, a déclaré le recteur Richard Florizone. Nous avons la responsabilité de nous assurer que l'enseignement et les travaux universitaires se font dans un environnement où le harcèlement n'a pas sa place.»

Scandales sexuels dans d'autres universités

Cette affaire survient alors que d'autres universités sont aussi frappées par des scandales de nature sexuelle.

En novembre, des dénonciations anonymes d'agression et de harcèlement sexuel, à la fois sur Facebook et à la porte de bureaux de professeurs, a secoué l'Université du Québec à Montréal.

En mars, l'Université d'Ottawa a suspendu son programme de hockey masculin en raison d'une enquête criminelle sur une présumée agression sexuelle impliquant plusieurs joueurs et une jeune femme.

En novembre, la Couronne a finalement retiré toutes les accusations d'agression sexuelle et de séquestration qui pesaient sur trois anciens joueurs de football des Redmen de l'Université McGill.

Dans ce contexte, l'Université de Montréal, de concert avec la fédération des associations étudiantes du campus, a jugé nécessaire de lancer une autre campagne annuelle contre le harcèlement sexuel avec pour slogan Sans oui, c'est non !