Les écoles de la Commission scolaire de Montréal débordent, les effectifs par classe ont été réduits, les enfants écopent. Quarante-neuf élèves de la CSDM ont appris en pleine rentrée scolaire qu'il n'y avait pas de place pour eux à leur école.

Mercredi, Juniper Glass et son fils de 5 ans se sont présentés à l'école Saint-Étienne où l'enfant était inscrit depuis janvier.

Depuis des mois, raconte sa mère, l'école et la famille sont en contact étroit pour assurer à Joah une entrée à la maternelle tout en douceur.

Mercredi soir, Mme Glass a reçu un appel à la maison.

Après une journée à l'école Saint-Étienne, le petit devait changer d'école. Pas de place pour lui à la maternelle. «Nous habitons à 600 mètres de l'école, mais 18 enfants de son âge habitent plus près. Alors pour notre fils comme pour quatre autres enfants, il n'y a pas de place.»

Mme Glass ne blâme pas l'école, qui, selon ses informations, a fait ce qu'il faut pour avoir deux classes de maternelle plutôt qu'une.

Elle en veut par contre à la CSDM qui «a décidé d'attendre la rentrée pour prendre une décision. [...] À l'école Saint-Étienne, à la maternelle, nous sommes cinq familles à payer pour cela.»

De nombreux imprévus

À la CSDM, le porte-parole Alain Perron explique que les 49 transferts d'élèves recensés dans diverses écoles s'expliquent par divers facteurs. D'abord, plusieurs écoles débordent. À cela s'ajoute le fait que le ministère de l'Éducation, depuis 2009, a resserré les ratios élèves/enseignants.

Aussi, plusieurs personnes déménagent pendant l'été sans prévenir la CSDM.

À la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, si l'on n'a pas le nombre précis d'enfants déplacés à la dernière minute, le porte-parole Jean-Michel Nahas est bien conscient que cela arrive aussi sur son territoire.