Les réductions budgétaires imposées par le gouvernement Marois aux universités québécoises obligeront les établissements à ne pas combler des départs à la retraite et à faire des mises à pied à hauteur de 1400 postes, selon les recteurs.

Ceux-ci veulent toujours participer au Sommet sur l'éducation supérieure du ministre Pierre Duchesne, mais avertissent qu'ils refuseront «de s'associer à une solution qui ne mènerait pas à une augmentation des ressources financières»,  a affirmé Luce Samoisette, présidente de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ).

L'organisation avait convoqué la presse pour exposer les impacts qu'auraient les compressions annoncées par le gouvernement de Pauline Marois si elles n'étaient pas annulées à l'issue du sommet du 25-26 février.

Selon Guy Breton, recteur de l'Université de Montréal, cette décision aura des répercussions sur les services aux étudiants.

Les coupures pourraient entraîner «le non-achat de livres ou de documentation pour les bibliothèques» ou «le report d'une rénovation d'un endroit où l'eau coule», a-t-il exposé.

La CRÉPUQ chiffre ces compressions budgétaires à  250 millions de dollars. Le réseau sera incapable de les absorber «sans encourir des dommages réels à sa capacité d'accomplir sa mission», a ajouté Mme Samoisette.

Pas d'organisme de contrôle

Par ailleurs, les dirigeants des universités du Québec refusent que leur travail soit constamment surveillé par un organisme de contrôle des dépenses.

«Les universités ne pourraient adhérer à la création d'un organisme dont le mandat aurait pour effet de contrôler leur développement et qui empiéterait sur les responsabilités des conseils d'administration des universités», a averti Luce Samoisette.

Mme Samoisette s'est cependant dite ouverte à la possibilité de créer un organisme indépendant qui se limiterait à conseiller les institutions et le gouvernement sur «la réalité universitaire québécoise».