Poursuivant leur lutte contre l'augmentation des droits de scolarité au Québec, des membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) se sont présentés jeudi aux bureaux de dépôt de soumission du ministère des Transports du Québec à Montréal.

Ils y ont déposé une «soumission» demandant au gouvernement de Jean Charest «d'ouvrir un chantier afin de bâtir une éducation gratuite».

Le porte-parole de l'ASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois, s'est demandé pourquoi des millions de dollars sont gaspillés annuellement dans le domaine de la construction, où la corruption est omniprésente, plutôt que dans l'éducation.

L'association étudiante rappelle qu'elle a déjà remporté une bataille contre les libéraux en 2005 grâce à une grève générale illimitée, et qu'elle est prête à recommencer s'il le faut.

M. Nadeau-Dubois estime que la hausse des droits de scolarité rapportera 265 millions $ de plus aux universités, alors qu'environ 25 pour cent des 3,9 milliards $ investis annuellement dans les infrastructures seront détournés en raison de la collusion, selon lui.

M. Nadeau-Dubois a également dénoncé le montant de 50 000 $ dépensé par le gouvernement Charest dès le lendemain de la manifestation étudiante du 10 novembre afin de mettre en ligne un site internet faisant la promotion de la hausse des droits de scolarité.

L'ASSÉ, qui compte plus de 45 000 membres répartis dans les cégeps et les universités du Québec, s'insurge aussi contre l'initiative des libéraux d'acheter le nom des associations étudiantes sur le moteur de recherche Google.