Les deux principales fédérations étudiantes du Québec et trois centrales syndicales font front commun pour s'opposer à toute nouvelle augmentation des droits de scolarité.

«Une nouvelle hausse va nuire profondément au Québec», a déclaré hier Louis-Philippe Savoie, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

La FEUQ et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont participé hier à un forum sur l'éducation, à Montréal. Le rassemblement visait à établir des pistes de réflexion en vue de la deuxième rencontre des partenaires en éducation sur la question de la performance et du financement des universités, le 6 décembre.

La FEUQ et la FECQ ont uni leurs voix à celles de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour contrer la hausse des droits.

Michel Arsenault, président de la FTQ, a rappelé que les droits de scolarité ont été dégelés en 2007. «Depuis, a-t-il dit, ils ont augmenté en moyenne de 6% par année. On paie à l'heure actuelle 250% de plus qu'en 1989. Je crois qu'on a fait notre part.»

«L'éducation, c'est un investissement, a déclaré Claudette Carbonneau, présidente de la CSN. Ce qui est une dépense, c'est le chômage, le sous-emploi, le sous-développement et le «mal-développement».»

Selon la FEUQ et la FECQ, une nouvelle hausse des droits aurait un impact direct sur l'endettement étudiant. Ils préconisent d'autres modes de financement, dont une hausse des contributions du secteur privé et de l'État, ou encore l'ajout d'un palier d'imposition.

Rappelons que le gouvernement du Québec a annoncé la tenue de rencontres des partenaires en éducation lors du dépôt de son budget, le printemps dernier. Du même souffle, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a annoncé son intention de hausser de nouveau les droits de scolarité en 2012.