Si les parents des jeunes enfants sont confiants en l'avenir, il n'en reste pas moins qu'ils sont pour la plupart terrorisés à l'idée du passage à l'adolescence.

C'est en se projetant à cette période qu'ils redoutent la réussite scolaire. Ils redoutent ni plus ni moins d'avoir affaire à un «monstre à cornes», qui ne fera pas ses devoirs et ses leçons.

«Je n'aime pas la polyvalente de notre secteur, c'est rock'n'roll, a expliqué Isabelle Pelletier, mère de trois jeunes enfants. Nous sommes déjà en train d'évaluer la possibilité de les envoyer au privé quand ils seront au secondaire.»

Le vice-président à la recherche de la firme Léger Marketing, Christian Bourque, qui a mené la recherche, fait remarquer que pour les parents, le primaire est jugé «facile, comme un long fleuve tranquille».

«Les parents ne connectent pas les fils entre les deux, dit-il. Ceux qui font face à des problèmes de dyslexie et d'hyperactivité témoignent pourtant des défis à relever pour en prendre soin.»

Sur une note encourageante, la Dre Brousseau, psychologue et conseillère pour la Fondation Chagnon, souligne qu'à l'adolescente il faut d'abord rester à l'écoute.

«C'est curieux de constater à quel point les parents croient qu'ils auront devant eux un autre enfant, totalement différent. Les fenêtres, les canaux ne seront pas tous fermés, ce sera juste un peu plus difficile. La communication devient primordiale.»

Fondation Chagnon

La mission première de la Fondation Chagnon est de contribuer au développement et à l'amélioration de la santé par la prévention de la pauvreté et de la maladie en agissant principalement auprès des enfants et de leurs parents. L'organisme cible particulièrement la réussite éducative des jeunes Québécois afin qu'ils deviennent des parents autonomes et accomplis.