La Commission de la construction affirme que deux ou trois dossiers contenant une dizaine de recommandations ont été ou seront bientôt transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales pour avoir enfreint la loi qui régit le domaine des relations de travail dans la construction.

Il appartiendra ensuite au Directeur des poursuites criminelles et pénales de déterminer si le dossier doit cheminer plus loin, a expliqué en entrevue André Martin, responsable des relations avec les médias à la Commission de la construction du Québec.

M. Martin n'a pas voulu donner de détails sur les infractions relevées pour le moment. Ces informations ne seront données que lorsque le Directeur des poursuites criminelles et pénales signifiera publiquement les poursuites.

Selon l'infraction, les amendes à payer peuvent varier d'un millier à plusieurs milliers de dollars.

Il peut s'agir par exemple de refus d'embauche, d'intimidation, d'arrêt de travail interdit, d'entrave au libre choix d'un entrepreneur d'employer un ouvrier de son choix, etc.

Les dossiers en question découlent des enquêtes menées sur la Côte-Nord à la suite des allégations d'intimidation et de discrimination sur des chantiers de construction.

«Depuis trois semaines, la commission a intensifié ses enquêtes, a accéléré, a ajouté des ressources à l'interne pour supporter nos enquêteurs. Et c'est important de le dire, on parle de nos enquêteurs non syndiqués, des enquêteurs qui ne viennent pas des milieux syndicaux et patronaux. Notre coordonnateur des enquêtes, c'est un ancien de la SQ», relève M. Martin.

Les enquêtes se poursuivent dans les autres dossiers de plaintes aussi.

«Notre président veut que très rapidement, on fasse cesser, on fasse disparaître l'intimidation sur les grands chantiers, surtout le chantier de La Romaine», rapporte M. Martin.