Expulsé récemment du caucus péquiste, le député indépendant Daniel Ratthé, qui pourrait se joindre la Coalition avenir Québec, a passé un mauvais quart d'heure lors de sa rencontre d'adieux avec l'exécutif péquiste de Blainville.

«On ne le prend pas, on lui a demandé de mettre son siège en jeu, il a été élu comme député péquiste... il nous a dit non. Il devrait y avoir une loi où le député qui quitte un parti ait à revoir les citoyens pour voir s'ils sont d'accord avec lui», affirme Maurice Rivet, président de l'association péquiste dans Blainville. «Il nous a quittés les larmes aux yeux», résume l'organisateur péquiste, pour qui la rencontre a clairement été difficile pour le député.

M. Ratthé avait gardé secrète sa période de réflexion de plusieurs semaines, où il se questionnait sur son avenir au PQ, trois ans seulement après son élection. Il n'en avait soufflé mot à ses organisateurs.

Aucun membre de l'exécutif n'a démissionné pour le suivre. Vendredi dernier, «il nous a rencontrés pour s'expliquer... les membres étaient très déçus qu'il ne parle jamais de ses intentions, on aurait pu tout au moins discuter avec lui», explique M. Rivet. Daniel Ratthé leur a expliqué qu'il voulait que sa démarche reste absolument confidentielle, «mais on aurait pu au moins essayer de le convaincre de rester», résume M. Rivet.

L'association de Blainville «reste fidèle au chef du PQ, et actuellement notre chef est Mme Marois...», résume M. Rivet.