La CLASSE mettra au point sa stratégie automnale en fin de semaine prochaine, ont annoncé ce matin les porte-parole de l'organisation.

Les porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois et Jeanne Reynolds ont affirmé que les militants réunis à l'Université Laval se prononceront sur l'opportunité d'un retour en classe.

«C'est un débat important. À l'intérieur de chaque association étudiante il y a ce débat, à l'intérieur de la population il y a ce débat», a exposé M. Nadeau-Dubois. «Est-ce qu'il faut faire un repli stratégique? Est-ce qu'il faut inviter les gens à retomber en grève? Retomber en grève après la rentrée? Retomber en grève après des élections? Il y a toutes sortes de configurations possibles et c'est ce débat qu'on va avoir en fin de semaine.»

Selon lui, «c'est sûr que le congrès va ressortir avec une stratégie. On dira pas aux gens ''votez et on verra ce que ça va donner''»

Le congrès de la CLASSE devrait aussi discuter de l'attitude à adopter vis-à-vis d'une éventuelle campagne électorale. Par le passé, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), a toujours refusé d'appeler les étudiants ou les jeunes à participer aux élections.

Manifeste et tournée

Par ailleurs, la CLASSE entreprend une tournée des régions du Québec pour faire la promotion d'un nouveau manifeste politique.

De demain à la mi-août, des militants de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) iront de Val-d'Or à Sherbrooke, en passant par Tadoussac et Saint-Jean-sur-Richelieu.

Ils distribueront un document intitulé «Nous sommes avenir» et qui élargit de façon importante le discours de la CLASSE. La gestion des ressources naturelles, le sexisme et les Premières Nations sont notamment abordés dans le manifeste.

«Ce qui a commencé comme une grève étudiante est devenu une lutte populaire: la question de frais de scolarité nous aura permis de toucher à un malaise plus profond», ont écrit les auteurs du manifeste.

Souvent critiquée pour avoir abordé des enjeux plus larges que la hausse des droits de scolarité, la CLASSE ne croit pas prêter flanc aux critiques en publiant un texte du genre. «Au contraire, je pense que pour la première fois on ose dire les vraies choses», a affirmé Jeanne Reynolds. «On n'a pas mobilisé des étudiant-e-s dans des assemblées générales sur le seul fait qu'il faut payer moins, que ça coûte trop cher. [...] Il y avait un projet de société derrière.»

Le manifeste de la CLASSE