Les violences qui sont survenues vendredi à Victoriaville en marge du congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) devraient faire l'objet d'une enquête indépendante de tout lien avec les corps policiers, selon Québec solidaire.

Maxence Valade, un manifestant blessé vendredi soir dernier à Victoriaville, a subi une intervention médicale de huit heures qui a nécessité les services de quatre chirurgiens.

Le jeune homme a aussi complètement perdu l'usage d'un oeil.

C'est le porte-parole de l'hôpital, Serge Boulard, qui l'a annoncé par communiqué en milieu d'après-midi, ajoutant que son état s'améliorait. L'établissement ne donnait toutefois pas l'identité du jeune patient.

M. Valade fréquente le cégep Saint-Laurent de Montréal.

Par ailleurs, l'autre blessé transport dans cet hôpital, Alexandre Allard, n'a pas subi d'intervention chirurgicale.

Il «a été admis sur une unité de surveillance étroite où il sera suivi pendant les prochains jours. Sa condition est stabilisée et n'est pas jugée critique», a précisé M. Boulard.

M. Allard, qui étudie l'histoire à l'Université Laval, a subi une contusion cérébrale et une fracture crânienne.

QS demande une enquête publique

Les violences qui sont survenues vendredi à Victoriaville en marge du congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) devraient faire l'objet d'une enquête indépendante de tout lien avec les corps policiers, selon Québec solidaire.

Le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, a dit, par voie de communiqué, être choqué de la façon dont les policiers ont utilisé autant de violence vendredi pour maîtriser une poignée de perturbateurs.

Ce dernier dénonce également les perturbateurs qui se sont rendus à Victoriaville afin de commettre des actes violents.

M. Khadir estime cependant que cette situation n'autorise pas pour autant les forces policières à utiliser la force envers des manifestants pacifiques qui ont des droits dans toute société démocratique.

Le député du comté montréalais de Mercier croit que le comportement de l'escouade antiémeute de la Sûreté du Québec a dépassé ce qui peut être considéré comme une force raisonnable afin de contrôler les perturbations.

Il rappelle que plusieurs personnes ont été violentées du simple fait d'avoir été sur place à Victoriaville alors qu'elles voulaient simplement manifester pacifiquement.