L'organisme Québec inclusif demande à la première ministre Pauline Marois d'enlever au ministre Bernard Drainville la responsabilité du dossier de la charte des valeurs et de le confier à son collègue de la Justice, Bertrand St-Arnaud.

Selon l'organisme, Bernard Drainville ne comprend pas les aspects juridiques de son projet de loi et s'avère incapable de saisir le climat qui existe au Québec depuis le dépôt du projet de loi 60.

Québec inclusif qualifie d'«exaltée» et de «désinvolte» l'attitude du ministre Drainville et lui reproche d'être insensible et imperméable à ceux qui ne partagent pas entièrement sa position.

Son président, Rémi Bourget, souligne que le ministre manque totalement de respect en rejetant du revers de la main les arguments des organismes les plus crédibles en matière juridique, notamment le Barreau du Québec et la Commission des droits de la personne.

M. Bourget va jusqu'à affirmer que Bernard Drainville «semble apprécier le climat malsain qui sévit au Québec» en raison de son projet de loi. Il estime que Bertrand St-Arnaud, qui est lui-même un juriste, aurait une approche plus positive et compétente que Bernard Drainville, à qui il reproche de se comporter davantage comme un politicien irresponsable que comme un ministre responsable.

Québec inclusif, qui regroupe tant des souverainistes que des fédéralistes et d'autres membres sans affiliation politique, s'est fait connaître par le biais d'un manifeste pour un Québec ouvert, tolérant et inclusif qui a recueilli l'appui de 28 000 personnes en quelques jours sur internet.