Guy Turcotte aspire à retrouver la liberté en attendant d'être jugé une deuxième fois pour le meurtre de ses enfants, dans un peu plus d'un an. Si la Cour accepte, il ira vivre chez un oncle paternel et l'épouse de celui-ci, auprès de qui il agirait comme aidant naturel.

C'est ce que fait valoir une requête pour remise en liberté provisoire qui a été déposée au palais de justice de Saint-Jérôme, par Me Pierre Poupart. L'avocat rappelle que M. Turcotte est détenu depuis 57 mois, si l'on excepte la période pendant laquelle il a retrouvé sa liberté, soit de décembre 2012 à novembre 2013. 

On peut supposer que la défense voudra faire témoigner des experts sur la non-dangerosité de M. Turcotte. C'est le juge André Vincent qui entendra cette requête puisque c'est lui qui a été nommé pour présider le second procès. La requête devrait être entendue au début septembre.

Non responsable

L'ex-cardiologue Guy Turcotte a été tenu non criminellement responsable du meurtre de ses deux enfants en raison de ses troubles mentaux, au terme de son procès, en juillet 2011. La Couronne en avait appelé de cette décision. Le 13 novembre dernier, la Cour d'appel a cassé le verdict au motif d'erreurs dans ses directives au jury, et a ordonné que M. Turcotte soit jugé de nouveau. M. Turcotte s'était constitué prisonnier le soir même de cette décision, et il est détenu depuis. Il a d'abord été incarcéré à la prison de Saint-Jérôme, et a ensuite été transféré à l'Institut Philippe-Pinel. Il est maintenant détenu à l'établissement de Rivière-des-Prairies.

Le nouveau procès de M. Turcotte doit commencer le 14 septembre 2015, à Saint-Jérôme. Il est accusé d'avoir tué avec préméditation Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, cinq ans.  Les deux petits ont été poignardés à de nombreuses reprises le 21 février 2009. Le drame était survenu dans la maison de Piedmont que M. Turcotte louait depuis peu. Il venait de se séparer d'avec sa conjointe et mère des enfants, Isabelle Gaston.