L’aéroport de Montréal était animé par la présence de nombreux voyageurs qui s’apprêtaient à s’envoler vers des destinations soleil dimanche, malgré la recrudescence de la COVID-19 au Québec.

Des voyageurs comme Sylvie Beaumont, qui enregistrait ses bagages en après-midi, avant de prendre l’avion vers Las Vegas, en compagnie de son conjoint et de son fils. « On va visiter des parcs américains, c’est pour ça qu’on est moins craintifs, on va faire beaucoup d’extérieur », explique-t-elle.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Sylvie Beaumont

Plusieurs voyageurs rencontrés par La Presse s’envolaient vers différents États américains. C’était le cas de Barbara Lalonde, qui partait pour le condo qu’elle a récemment acquis à Hallandale, en Floride. La progression de la pandémie aux États-Unis l’inquiète peu. « On est même triples vaccinés », souligne la mère de famille.

Francis Vézina amorçait plutôt un périple de trois semaines en compagnie de ses trois enfants. La famille se dirigeait vers Fort Lauderdale avant d’embarquer sur un navire de croisière qui la transportera vers différents pays des Caraïbes. M. Vézina n’est pas anxieux par rapport aux risques de transmission de la COVID-19. Il serait toutefois importuné si le gouvernement fédéral instaurait une quarantaine de 14 jours aux voyageurs avant son retour. « Ce serait problématique un peu, mais on a décidé que pour l’instant, on ne se soucie pas de ça. On verra rendu là », lance-t-il.

Deux amies, Yasmina Djabri et Ikram Timimi, ont plutôt pris la décision de passer le temps des Fêtes à Varadero, à Cuba. Le processus afin de quitter le pays inquiétait quelque peu Yasmina, mais elle a pu effectuer son test de dépistage sans problème. La jeune femme n’est pas préoccupée par la probabilité d’attraper la COVID-19 en vacances. « On est vaccinées, du coup, on est un peu sereines », affirme-t-elle. Les amies ont aussi sélectionné la date de leur retour pour s’assurer qu’il serait possible pour elles d’effectuer une quarantaine avant le retour en classe, si cette mesure est exigée.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Ikram Timimi et Yasmina Djabri

Un Noël avec sa famille

Plusieurs personnes présentes à l’aéroport Montréal-Trudeau dimanche s’apprêtaient à rejoindre leur famille dans leur pays d’origine. Clément Boucly et Aristide Denis, qui étudient au Québec, s’envolaient vers Paris.

Les deux hommes sont préoccupés par la progression du coronavirus au Canada. « Ça nous inquiète dans le sens qu’il y a un risque que les frontières referment, mais on sait qu’on est tellement d’étudiants internationaux à rentrer [au pays] », affirme Clément. « On sait que dans le pire des cas, les établissements ont une solution à distance », poursuit-il, en soulignant que son permis d’étudiant est toujours valide.

Vincent Melet et ses deux enfants, Lucas et Éloïse, partaient eux aussi rejoindre leur famille en France. En ce qui concerne la situation sanitaire en France : « Ça empire un petit peu, mais on est vaccinés, les enfants aussi. On ne s’inquiète pas trop pour nous », a évoqué M. Melet, visiblement serein.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Vincent Melet et ses enfants, Lucas et Éloïse

Cinq jours pour un résultat de test au retour

À la fin du mois de novembre dernier, le gouvernement fédéral a annoncé que tous les voyageurs qui arrivent du Canada par avion, à l’exception de ceux en provenance des États-Unis, devront passer un test de dépistage lors de leur arrivée au pays, et être isolés jusqu’à la réception de leur résultat.

Pour Adib* et Leila*, un jeune couple qui a souhaité témoigner sous le couvert de l’anonymat, le processus de retour au pays ne s’est pas déroulé comme prévu. Ils ont atterri à Montréal lundi dernier, et ont été sélectionnés aléatoirement pour passer un test de dépistage à leur arrivée. Le gouvernement canadien n’a pas encore dévoilé à quelle date cette mesure serait déployée de façon systématique.

Alors que l’entreprise de dépistage Dynacare leur avait promis de leur fournir leur résultat de test dans les 24 à 48 heures suivantes, ils ont plutôt dû attendre cinq jours pour le recevoir.

« Ce qui m’a frustré, c’est que jamais on ne m’a dit que je dois rester à la maison une semaine. J’ai fait mon [test] PCR négatif au Mexique, tout était correct », déplore Adib. Le couple a appelé à plusieurs reprises l’entreprise, qui a justifié le délai par le nombre élevé de voyageurs qui sont revenus au pays le 13 décembre.

« Lorsque nous avons reçu notre résultat [samedi soir, 18 décembre], il était écrit [que] le résultat était prêt le 14 décembre », ajoute Leila, qui s’explique mal le délai avant de recevoir son résultat.

* Prénoms fictifs afin de protéger leur identité