Dans le monde municipal aussi, comme dans le monde des affaires, la question de la pénurie de main-d'oeuvre fait partie des préoccupations que l'on veut soumettre au nouveau gouvernement Legault.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, mardi, le président de l'Union des municipalités du Québec, Alexandre Cusson, a rapporté bien des inquiétudes quant à ces questions.

« La question de la main-d'oeuvre, c'est une priorité. Partout où je suis passé au Québec, dans les derniers mois, dans le cadre de ma tournée des régions, comme président de l'Union, les gens m'ont parlé des problèmes de main-d'oeuvre », a confié M. Cusson, qui est aussi maire de Drummondville.

Et les villes, les régions veulent de l'action et du concret, affirme-t-il. « Il faut se parler des moyens à court terme. Ce n'est pas le temps de faire des grands sommets et des grandes réflexions », a-t-il argué.

M. Cusson cite différents moyens qui devront être étudiés : comment faire en sorte, par exemple, que l'organisation du travail soit plus flexible ; comment faciliter le retour au travail de retraités qui désirent revenir à temps partiel, afin qu'ils soient moins pénalisés au plan fiscal ; comment adapter le système d'éducation pour que les programmes de formation dans les régions puissent être implantés rapidement et attirer les clientèles en nombre suffisant.

Québec et Montréal

À Québec aussi, le maire Régis Labeaume a dit avoir hâte d'aborder ces questions avec le premier ministre désigné François Legault dès qu'il le pourra.

« Il ne peut pas éviter ce qui est le plus gros problème, le plus gros danger économique du Québec ; il ne peut pas l'éviter. J'ai hâte d'avoir une bonne discussion avec lui là-dessus », a-t-il lancé.

À Montréal, la mairesse Valérie Plante ne perd pas espoir de voir son projet de nouvelle ligne rose du métro voir le jour, malgré les réticences à cet effet de la CAQ de François Legault. Les études suivront leur cours, a-t-elle promis.

Elle a ajouté que M. Legault, en tant qu'homme d'affaires, jadis, comprend bien « qu'une métropole qui va bien, c'est bon pour les régions » du Québec et que Montréal reste « la locomotive » du Québec.