Pendant deux ans et demi, Stéphane Mongeon a filmé une adolescente dans son intimité la plus totale de l'âge de 15 à 18 ans grâce à des caméras cachées installées dans sa chambre et sa salle de bains. Le voyeur de 58 ans pouvait même regarder en direct les vidéos sur son téléphone.

Stéphane Mongeon a plaidé coupable la semaine dernière à deux chefs d'accusation pour avoir produit de la pornographie juvénile entre janvier 2015 et août 2017 et s'être introduit par effraction dans un appartement de Montréal pour produire de la pornographie juvénile à l'été 2017.

Il a reçu une peine de 20 mois d'emprisonnement, assortie d'une probation de trois ans. Des accusations d'agression sexuelle et de contact sexuel sur un enfant de moins de 16 ans ont été retirées par la Couronne au moment où l'accusé a plaidé coupable.

SOUPÇONS

En 2017, la mère de la victime repère une caméra dans le nouveau condo de sa fille à Montréal. Suspicieuse, elle vérifie dans le cellulaire de l'accusé et découvre une application qui diffuse en direct depuis la chambre de sa fille. Expert en informatique, Stéphane Mongeon travaille pour la mère depuis quelques années.

Elle interroge son employé, mais ce dernier lui assure avoir installé les caméras pour la sécurité de la jeune femme. Au travail, la mère de la victime utilise l'ordinateur de l'accusé et y trouve des photos et des vidéos de sa fille dans son condo, mais également dans leur ancienne résidence de Candiac, en Montérégie.

Les nombreuses images et vidéos montrent l'adolescente complètement nue dans la salle de bains de Candiac et dans sa chambre de Montréal. Des vidéos la montrent même en pleine relation sexuelle avec son petit ami.

La mère présente ces images troublantes à sa fille, puis les deux femmes se rendent au poste de police pour dénoncer Stéphane Mongeon. Sur un ordinateur saisi par les policiers, l'accusé avait fait certaines recherches qui parlent d'elles-mêmes, comme « jeunes filles nues » et « jeunes adolescentes ».

Stéphane Mongeon n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il a écopé d'une peine de trois ans de pénitencier en septembre 2016 pour une affaire de fraude.

Il est maintenant inscrit au Registre national des délinquants sexuels à perpétuité.