La capacité d'Uber de prendre des clients à l'aéroport de Montréal ne correspond pas à l'esprit de l'entente convenue pour permettre le projet pilote d'un an accordé à la multinationale. Mais comme il s'agit d'un territoire fédéral, le Québec n'a pas son mot à dire.

«J'ai mis en garde Aéroport de Montréal», a soutenu samedi le ministre des Transports, Laurent Lessard, en marge du Conseil national de son parti, à Laval. L'industrie du taxi s'oppose à ce que les chauffeurs d'Uber puissent prendre en charge les gens qui débarquent à l'aéroport Pierre-Trudeau, mais l'application Uber a été débloquée sur le site à la suite d'une entente entre ADM et Uber.

«Ce n'est pas ma juridiction, a laissé tomber Laurent Lessard. Mais je tiens à dire que c'est un projet pilote et qu'il y a des clauses de terminaison si Uber ne respecte pas ses obligations. S'ils veulent donner un service permanent à l'aéroport sur quelque chose qui est en expérimentation pour un an, ils devraient peut-être considérer cet élément.»

L'entente sur le projet pilote prévoit que les chauffeurs d'Uber ne peuvent prendre des clients à des stations de taxis, sur la rue, et à des postes «institutionnels» comme le Parlement, «je n'ai pas juridiction sur les installations fédérales, mais je les ai mis en garde».

Pour lui la population «voulait qu'on essaie Uber, qu'on leur donne la chance de s'installer, pour comprendre la nouvelle application mobile. On a décidé de l'expérimenter, on va passer un an ensemble à la tester». Uber a aussi dû s'ajuster aux lois du Québec, rappelle-t-il.