Le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Coulombe, estime à environ 130 le nombre de Canadiens qui travaillent à soutenir des activités de groupes extrémistes, dont une trentaine uniquement en Syrie.

M. Coulombe a indiqué à un comité sénatorial, lundi, qu'au nombre des activités de ces individus, on compte des opérations paramilitaires, des formations en maniement d'armes et d'explosifs, le financement d'activités terroristes, du soutien logistique et des séjours d'étude dans des écoles associées à des groupes extrémistes.

Récemment, les activités de deux Canadiens tués en Syrie ont fait les manchettes.

Le directeur du SCRS soutient que plusieurs de ces individus ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs et décident de revenir au pays, ce qui peut constituer une menace pour le Canada.

Michel Coulombe a assuré que son organisation surveillait de près ces individus, mais que les enquêtes comportent plusieurs défis, ce qui peut provoquer des failles dans les opérations de surveillance.

M. Coulombe ajoute que le nombre de Canadiens à l'extérieur du pays est en fluctuation constante et qu'il est difficile de savoir exactement leurs motivations lorsqu'ils sont en déplacement hors des frontières canadiennes.

Il est encore plus difficile de suivre les mouvements de ces individus lorsqu'ils se trouvent dans des secteurs isolés du globe, dit-il.

D'autres pays font face à cette difficile réalité et M. Coulombe insiste sur le fait que les citoyens proches de groupes extrémistes est une problématique qui ne comporte pas de solution facile.