Les nombreuses précipitations du mois de juin ont fait craindre aux Québécois un été gris. Si le temps n'a pas été particulièrement pluvieux, on a effectivement eu droit à un été en demi-teinte et de courte durée.

«L'été a paru plutôt court dû à la présence de journées fraîches au début et à la fin de la saison», a expliqué René Héroux d'Environnement Canada. Le 28 juin, le mercure n'a pas dépassé les 16 degrés à Montréal et déjà le 6 septembre, les températures descendaient à 6°C. 

En juin, le sud du Québec a reçu 141 mm de pluie au cours de ce mois, alors que la moyenne est de 80 mm. «Mais ce n'est pas parce que juin est pluvieux que ça a un rapport pour la suite de l'été [...] notre climat, avant toute chose, est variable», a souligné M. Héroux.

Mais ce qui a marqué le début de l'été ce sont surtout les événements météorologiques du nord, qui ont eu un impact jusqu'à Montréal. Fin juin, début juillet, la sécheresse du Nord-du-Québec a alimenté les feux de forêt qui ont entraîné d'immenses panaches de fumée qui ont perturbé le réseau électrique d'Hydro-Québec.

Les Montréalais se souviennent des pannes du 3 et 4 juillet qui ont affecté le parc d'attractions La Ronde et la Société de Transport de Montréal en pleine heure de pointe. Environ 500 000 foyers ont été privés d'électricité. Cela n'a pas été le seul épisode de pannes de l'été.

La canicule a sévi du 13 au 19 juillet, avec des températures de 33 degrés et des valeurs d'humidex de 40 degrés. Les températures suffocantes ont ensuite cédé la place à un autre événement marquant de l'été: les orages. 

Le 19 juillet, l'ouest et le sud du Québec ont été balayés par une vague d'orages. Ce soir-là, 560 000 foyers ont été privés de courant. «Ç'a été l'interruption de service qui a touché le plus grand nombre de clients au Québec depuis la crise du verglas, en 1998», a reconnu Gary Sutherland, attaché de presse pour Hydro-Québec.

Plusieurs arbres ont été déracinés par les vents de plus de 100 kilomètres/heure le soir de la tempête du 19 juillet. Une jeune femme de 21 ans, employée d'une piscine municipale, a été tuée à Boucherville par la chute d'une énorme branche. 

Quant au mois d'août, il n'a pas marqué les Québécois, avec des températures moyennes et des précipitations légèrement sous les normales. 

«Le mois de septembre est légèrement plus frais jusqu'à présent... mais septembre n'est pas encore fini!», précise M. Héroux, qui prévoit du temps clément pour la prochaine semaine. 

Retour de l'été indien

MétéoMedia prévoit plusieurs variations de température cet automne. «Le côté positif, c'est qu'on prévoit un été des Indiens, c'est-à-dire une période de chaleur d'au moins trois jours après un premier gel», a expliqué Marie-Josée Grégoire, météorologue chez MétéoMedia. En octobre, le seuil est établi à plus de 20 degrés et en novembre, il est de 16 degrés. En général, ce phénomène survient aux trois ans. Le dernier été des Indiens à Montréal était en 2008. 

L'été 2013 en chiffres

Journée la plus chaude : 33,2 degrés le 19 juillet

Journée la plus fraîche : 14,9 degrés le 7 juin

À Montréal :

Montréal a connu 11 journées en haut de 30 degrés, alors que la moyenne est de 9 journées.

La métropole a reçu 290 mm de pluie au cours de l'été, à peine plus que la normale de 267 mm.

On a eu 18 journées d'orages, alors que la moyenne est de 17. «Cela équivaut à une journée sur trois de pluie pour Montréal», a indiqué Marie-Josée Grégoire, météorologue chez MétéoMedia.