Tout en regrettant la perte de 160 emplois à l'usine Novelis de Jonquière, le député péquiste Sylvain Gaudreault revient à la charge avec l'idée d'établir une liste des entreprises importantes de la région afin de les protéger contre des ventes à l'étranger et les menaces de fermeture.

Le député provincial de Jonquière a tenu un point de presse, ce matin, au moment même où la dernière coulée de laminés d'aluminium était produite à l'usine de la rue Fay, dans le secteur Arvida.

«Ma première préoccupation va aux 160 travailleurs. Plusieurs jeunes qualifiés se retrouvent sans emploi. C'est inqualifiable de voir que ces personnes vont devoir quitter la région pour travailler. En plus, seulement dix travailleurs ont réussi à obtenir un emploi chez Rio Tinto Alcan (RTA). Plusieurs ont réussi l'examen médical, mais ont reçu un courriel pour dire que leur candidature n'avait pas été retenue.

«Je suis aussi écoeuré de voir que l'on réagisse après coup. Il faut se doter d'une stratégie de protection de nos joyaux, dresser une liste qui mériterait une intervention du gouvernement. Il faut envisager une déclinaison de moyens, comme offrir des crédits d'impôt ou des tarifs préférentiels. Il faut agir pour protéger nos entreprises en amont», lance le député Gaudreault.

Ce dernier commence à en avoir ras le bol des mesures protectionnistes des Américains. Il sait très bien que la délocalisation de la production de Novelis est due à des avantages consentis par les élus du pays de l'oncle Sam.

«Il faut bien voir que le gouvernement du Québec a fait preuve d'une absence d'intervention assez forte pour empêcher cette relocalisation. Québec aurait dû intervenir vigoureusement auprès du gouvernement fédéral. Nous n'avons pas entendu beaucoup les ministres Hamad et Simard, ni même le premier ministre Jean Charest. Il est d'ailleurs odieux de la part d'un parti qui prône l'économie de lancer une campagne électorale la journée même de la fermeture de l'usine. Nous n'avons pas entendu Denis Lebel sur le sujet non plus.»

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