Quelque 150 passagers d'un vol Vancouver-Séoul, qui avait effectué un atterrissage forcé sur une base militaire de l'île de Vancouver à la suite d'un appel à la bombe, mardi, devaient finalement reprendre leur voyage mercredi après-midi.

Le processus d'embarquement des passagers du vol de Korean Air et des membres d'équipage avait commencé mercredi aux environs de 14 h, heure locale, dans un aéroport de l'île de Vancouver, avant qu'ils ne soient transférés jusqu'au Boeing 777 à Comox.

Les passagers, entassés dans trois navettes, devaient se soumettre aux vérifications habituelles avant d'embarquer à bord de l'appareil, et on ignorait encore à quelle heure le départ pourrait être donné, a indiqué une porte-parole de la Comox Valley Airport Commission, Christianne Wile.

Le Boeing 777 avait quitté Vancouver pour Séoul avec 149 passagers à bord mardi après-midi, lorsque la compagnie a dérouté son appareil - sous l'escorte de deux chasseurs américains -, peu de temps après son décollage. On ignore pourquoi la chasse n'a pas été donnée par des avions de combat canadiens qui se trouvaient à la base de Cold Lake, en Alberta.

L'incident de mardi était le deuxième du genre en deux jours.

Un porte-parole de la compagnie à Vancouver a mentionné qu'un vol semblable avait été retardé de deux heures lundi à l'aéroport international de Vancouver, après un appel similaire. La police était montée à bord de l'appareil et avait conclu que la menace n'était pas fondée.

James Koh a souligné que Korean Air était, d'abord et avant tout, soucieuse de la sécurité de ses passagers et du respect des horaires de vol.

La GRC, qui mène toujours l'enquête, a déclaré mercredi que rien de suspect n'avait été découvert jusqu'à présent.

Les passagers et les membres d'équipage présents dans l'avion dérouté mardi ont été fouillés, a fait savoir le transporteur aérien mercredi matin. Les passagers ont été logés dans deux hôtels de Comox, dans l'est de l'île de Vancouver, où une piste d'atterrissage de 3000 mètres est administrée par les Forces armées canadiennes.

Une autre porte-parole de Korean Air, Penny Pfaelzer, avait indiqué plus tôt en journée que toutes les procédures de sécurité devront être complétées avant que l'appareil ne décolle. Elle avait ajouté que l'avion reviendra sans doute d'abord à Vancouver pour y refaire le plein de carburant.

Un professeur en études sur la sécurité de l'université Simon Fraser, Andre Gerolymatos, a souligné qu'il était difficile de connaître le fond de cette histoire.

Dans le pire des scénarios, l'affaire pourrait être liée à un réseau terroriste tel al-Qaïda, mais il est également possible que l'appel ait été fait par un employé ou un passager mécontent, a-t-il estimé.

Un porte-parole canadien au Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) avait indiqué mardi que deux avions de combat américains ont escorté l'appareil jusqu'à la base canadienne. Le major Holly Apostoliuk avait précisé que l'intervention a été menée par deux F-15 partis de Portland, en Oregon.

Selon l'entente du NORAD, cette organisation peut déployer les appareils appropriés pour faire face à une situation, et dans ce cas les F-15 étaient de mise, avait indiqué le major Apostoliuk. L'appel à la bombe de mardi a été reçu dans un centre d'appels aux États-Unis, environ 25 minutes après que l'avion eut décollé à Vancouver, vers 16 h.