Le taux de décès attribuables à l'infection de la bactérie C. difficile, qui sévit actuellement à travers le Canada, a augmenté de 50 pour cent en Ontario depuis les deux dernières années, selon le quotidien Hamilton Spectator.

Les chiffres provisoires, disponibles depuis peu, indiquent que le taux de décès en Ontario s'est hissé à 6,3 pour cent en 2007, dernière année pour laquelle des données sont disponibles. Ce taux était de 4,2 pour cent en 2005.

L'augmentation du taux de décès démontre que la souche épidémique virulente de C. difficile est toujours menaçante, selon les spécialistes.

Pour la première fois, le taux de mortalité de l'Ontario a dépassé celui du Québec, où la bactérie a tué au moins 2000 personnes depuis 2002.

Le taux de décès du Québec a effectivement connu une importante baisse en 2007, chutant à 5,5 pour cent par rapport à son taux de 14,9 pour cent en 2005. Selon les experts, cette baisse est attribuable à la stratégie de contrôle de l'infection qui a dépêché des équipes de professionnels dans les hôpitaux québécois.

La baisse du taux de mortalité au Québec s'inscrit également au sein d'une légère diminution du taux de mortalité national, qui a baissé à 5,1 pour cent en 2007, par rapport à 5,6 pour cent en 2005.

Les données sur le taux de mortalité de l'Ontario ont été répertoriées par le Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN), un partenariat entre l'Agence de la santé publique du Canada et des épidémiologistes hospitaliers. Les chiffres ont été fournis par près de 50 hôpitaux. Le PCSIN n'a pas divulgué le nombre total de décès.

Cinq nouveaux cas de C. difficile ont été annoncés la semaine dernière à l'hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, au Québec.