La Fondation Bill & Melinda Gates, du multimilliardaire américain de l'informatique Bill Gates, a remis mercredi à Québec une bourse de 1 million $ US à un organisme mexicain de bienfaisance.

De passage à Québec à l'occasion du 74e Congrès mondial des bibliothèques et de l'information (IFLA), le père du fondateur de Microsoft, William H. Gates Sr., a attribué le «Access to Learning Award» au programme «Vasconcelos», qui oeuvre dans les régions les plus reculées du Mexique.

Le programme Vasconcelos cible les villes et villages de l'Etat de Veracruz où les autorités ont installé des ordinateurs dans les endroits publics mais dont l'utilisation demeure marginale en raison du manque de connaissance des résidents.

Des équipes mobiles du programme sillonnent l'Etat et s'arrêtent dans les collectivités les plus défavorisées pour former la population à l'usage du Web.

«L'idée qui sous-tend notre engagement envers les bibliothèques est la suivante: le savoir change les vies. C'est vrai ici au Québec, c'est vrai en Lettonie et c'est vrai aussi au Botswana. Un public mieux informé est plus en santé, plus riche et plus brillant», a dit M. Gates père, lors de son allocution devant quelques centaines de congressistes.

Fondée en 2000, dirigée par Patty Stonesifer (CEO) et coprésidée par M. Gates père, un avocat à la retraite âgé de 82 ans, la Fondation Bill & Melinda Gates disposait d'un fonds de 33 milliards $ US en 2006.

Cette oeuvre philanthropique vise à améliorer les conditions de vie des citoyens les moins nantis en favorisant l'accès à l'éducation, à l'information et aux connaissances. L'organisme est aussi actif sur le plan de la santé et a financé de nombreuses campagnes de vaccination auprès des enfants.

Officiellement à la retraite depuis le 27 juin dernier, le multimilliardaire Bill Gates se consacre aujourd'hui exclusivement aux activités de la fondation qui porte son nom.

Malgré sa vocation charitable et ses contributions généreuses, la mission caritative de la famille Gates n'est pas à l'abri de la critique.

En janvier 2007, un article du Los Angeles Time révélait que la fondation avait investi 423 millions $ US dans les sociétés Eni, Royal Dutch Shell, Exxon Mobil Corp., Chevron Corp. et Total, des entreprises pointées du doigt pour la pollution endémique qui menace la santé de nombreuses populations africaines.