Claudette Grenier et Lucien Labelle, deux retraités du milieu de l'enseignement ne se sont pas inscrits à la tournée Sur la route des jardins du quotidien LeDroit.

Claudette Grenier et Lucien Labelle, deux retraités du milieu de l'enseignement ne se sont pas inscrits à la tournée Sur la route des jardins du quotidien LeDroit.

Surprise, leur voisine Nathalie Lévesque l'a fait pour eux.

Tous les matins, l'enseignante de carrière voit un paysage aux allures d'une toile lorsqu'elle se pointe à la fenêtre de sa cuisine.

"Impossible de résister, a-t-elle insisté. J'ai le plus beau jardin de fleurs en ville et je n'ai même pas à arracher les mauvaises herbes. Il n'y aura jamais de clôture entre les deux cours."

Nathalie Lévesque a inscrit ses voisins sans les avertir au préalable. Elle l'a fait un peu plus tard.

"Je n'avais aucune idée de leur réaction, mais ils ont fortement apprécié mon initiative."

Pas seulement eux. Le photographe et le journaliste du Droit en ont eu plein la vue à l'occasion de leur passage. Une visite marquée par une série d'orages incessants, en route vers Casselman. Heureusement, une fenêtre d'une vingtaine de minutes nous a permis de faire le tour du domaine floral et de capter le tout sur photos numériques.

On a fait les choses à l'envers en entamant notre visite par la cour arrière. Une véritable pépinière avec ses arbres fruitiers, ses arbustes, ses vivaces, ses annuelles et son potager, avec des haricots rouges. Impossible de répertorier tout ce qui se cache dans les plates-bandes, car il y a trop de variétés.

Une première halte s'impose près de la pergola. Le lieu invite à la réflexion et au recueillement. Une fois sortie, une vigne nous saute littéralement aux yeux. Son nom : vigne à colibris. Oui, elle attire les oiseaux-mouches avec ses fleurs rouges en forme de trompette. Vraiment spectaculaire et à découvrir.

On est encore dans la cour arrière où on peut apprécier une symphonie florale d'une grande originalité. Parmi les cultivars les plus répandus, il y a des échinacées, plusieurs variétés de phlox, des hémérocalles, des yuccas, des hostas, des lys et un tournesol dont la fleur est d'un rouge ambré.

"Le spectacle est omniprésent dans notre cour, a commenté Claudette Grenier. Au printemps, nos regards se dirigent vers les arbres fruitiers dont les fleurs vont du blanc aux différentes teintes de rose et de rouge. Par la suite, notre attention est dirigée vers les plates-bandes."

Ça, c'est la cour.

"T'as rien vu, attends de voir la façade de la maison."

Et oui, on n'avait rien vu. L'aménagement de cette façade a de quoi attirer à nouveau l'oeil. Un trottoir stylisé mène à la galerie. Une galerie entourée de vivaces et de spectaculaires bégonias empotés. Autant la cour arrière est invitante autant l'est la façade de cette maison de la rue Terrasse Sauvé à Casselman.

"Il y a 13 ans, il n'y avait rien autour de notre maison. On voyait le terrain de golf et les autos sur la 417. Notre passion pour les fleurs s'est déployée à partir de cet instant-là."

Et quelle passion.

À un moment donné, le couple a entretenu des aménagements à deux endroits différents. Au domicile familial et à la maison de campagne, à Chénéville.

"C'était trop. Il a fallu prendre une décision et on a décidé de vendre le chalet."

majoanisse@ledroit.com