Il n'y aura finalement aucune accusation criminelle de portée contre des policiers ou des agents correctionnels relativement au décès de Claudio Castagnetta, un immigrant italien décédé le 20 septembre dernier à la suite d'une intervention des policiers de la ville de Québec.

M. Castagnetta avait été appréhendé alors qu'il se trouvait dans un état de confusion; il avait donné du fil à retordre aux policiers qui l'avaient maîtrisé, notamment en utilisant un pistolet Taser à trois ou quatre reprises.

Après avoir pris connaissance du rapport d'enquête de la Sûreté du Québec et du rapport d'autopsie, le Directeur des poursuites criminelles et pénales affirme que rien ne permet de conclure que les policiers ont utilisé plus de force que nécessaire.

De plus, il note que, selon le rapport d'autopsie, aucune évidence ne démontre que le décès était relié de manière directe à l'utilisation du pistolet Taser.

Le Directeur des poursuites estime par ailleurs qu'il ne pourrait établir hors de tout doute raisonnable que le décès de M. Castagnetta serait imputable à une négligence criminelle.

Le dossier est maintenant entre les mains du Bureau du coroner, où l'on décidera de la tenue ou non d'une enquête publique.

Déjà, toutefois, des groupes oeuvrant en santé mentale demandent la tenue d'une telle enquête du coroner, afin de répondre à plusieurs questions toujours en suspens.

L'affaire avait même entraîné des interventions du gouvernement italien auprès de Québec et d'Ottawa, insatisfait de la lenteur des enquêtes entourant la mort d'un de ses ressortissants, et la presse italienne avait également fait mention de l'incident.