Le déploiement de plus de policiers sur les routes ne réduirait pas le nombre d'accidents, a déclaré mercredi le premier ministre Jean Charest.

Selon M. Charest, après avoir fait le constat du bilan de l'été, le gouvernement déterminera si des mesures doivent être mises de l'avant.

Il juge toutefois simpliste la proposition de l'Action démocratique du Québec (ADQ) qui, devant la récente hausse du nombre de décès sur les routes durant le congé de la construction, a réclamé du gouvernement un plus grand nombre de policiers sur les routes.

«On ne va pas mettre un policier à tous les coins de rue, a-t-il dit. Ce n'est pas vrai qu'on va créer un État policier pour discipliner chaque conducteur. Les gens ont des responsabilités, il faut qu'ils les assument.»

M. Charest, qui est en Chine cette semaine dans le cadre d'une mission de cinq jours, a réitéré qu'il existait un problème de culture chez les conducteurs québécois.

Il a rappelé que son gouvernement a déjà augmenté le nombre de policiers ainsi que les amendes mais que malgré tout, la situation ne s'améliorait pas.

Le nombre de décès sur les routes pendant les deux semaines de la construction a fait un bond en 2008, passant de 18, l'an dernier, à 32 cette année.

Il faut remonter à 2002, avec 35 morts, pour trouver un bilan plus désastreux que celui de l'année en cours.

M. Charest a affirmé que l'ADQ avait son examen de conscience à faire relativement à ce bilan, notamment parce que la parti a voté contre des dispositions pour réduire la consommation d'alcool des conducteurs et permettre l'utilisation des radars photos.