Le premier ministre Stephen Harper résiste toujours aux pressions en refusant de confirmer sa présence à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le mois prochain, à Pékin. La délégation canadienne sera dirigée par son ministre des Affaires étrangères, David Emerson.

Le ministre de l'Industrie, Michael Fortier, assure que l'absence du premier ministre n'aura aucun impact négatif durable sur les relations bilatérales sino-canadiennes.

Pourtant, au cours des derniers jours, le président des États-Unis, George W.Bush, qui a confirmé sa présence à Pékin, a indiqué qu'un boycott de la cérémonie serait un affront au peuple chinois. Le président de la France, Nicolas Sarkozy, a aussi confirmé sa présence à Pékin, après quelques semaines de tergiversations.

Par contre, le premier ministre de Grande-Bretagne, Gordon Brown, et la chancelière allemande, Angela Merkel, brilleront par leur absence.

Le critique libéral en matière d'Affaires étrangères, Bob Rae, croit que l'absence de M. Harper coûtera cher au Canada. Il signale que la relation économique et politique entre la Chine et le Canada a mis du temps à s'établir et que la mentalité de guerre froide de M. Harper peut la détruire en peu de temps.

Le premier ministre canadien aurait discuté de la question des Jeux olympiques avec le président chinois Hu Jintao lors d'une rencontre tenue en marge du sommet des pays membres du G8, la semaine dernière, au Japon. Les Jeux qui suivront ceux de Pékin auront lieu à Vancouver-Whistler, en 2010.