Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

Laurence Boucher, Cantley, 21 ans, Étudiante en droit civil

Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment ?


Je suis à la recherche d'un appartement. Mon copain et moi avons décidé de déménager ensemble. Nous cherchons dans le coin de l'Université d'Ottawa. Le marché n'est pas très bon en ce moment. Il y a beaucoup de demande, mais peu d'offre. C'est vraiment compétitif, il faut remettre des papiers, des lettres de recommandation pour prouver que nous allons payer notre loyer à temps... C'est vraiment beaucoup de paperasse. Les prix sont assez élevés.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis de bonne humeur ?

Ce matin, prendre mon latté dehors, dans le calme. Ça m'a vraiment mise de bonne humeur. Je reviens d'un stage en France où c'était assez différent. Le calme de Cantley et mon café me manquaient.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis en colère ?

Je dirais que c'est le système d'éducation de la France. Les examens sont complètement différents. On n'a aucune information sur les examens, et nous n'en avons qu'un qui vaut pour 100 % de notre note. On n'a aucun feed-back avant de se lancer et c'est notre session qui est en jeu.

Quelle est la dernière personnalité publique dont la mort vous a ému ?

Nelson Mandela. J'étudie en droit, c'est un leader qui a changé les choses et ça m'inspire pour changer les choses aussi.

Si vous pouviez et vouliez vivre dans une autre ville du Québec, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Ce serait la ville de Québec. Je trouve que c'est vraiment une belle ville. Le Vieux-Québec a un certain charme. Il y a la possibilité d'aller dans la nature aussi. Je trouve que ce n'est pas trop gros ni trop petit, un peu comme Gatineau. Il y a tout ce dont on a besoin sans les désavantages des grosses villes comme Montréal, où il y a beaucoup de trafic.

Si vous pouviez changer une seule chose dans votre circonscription, qu'est-ce que ce serait ?

Avoir un meilleur service de transports en commun. En ce moment, il n'y a qu'un service, Transcollines, qui fait le lien avec la Société de transport de l'Outaouais. Ils passent une fois le matin et une fois le soir. Ce n'est pas pratique. Quand ma soeur et moi avons eu l'âge de conduire, mes parents ont senti l'obligation de nous acheter une voiture pour qu'on puisse aller au cégep et nous déplacer.

Si vous pouviez changer une seule chose au Québec, qu'est-ce que ce serait ?

Je trouve que les gens n'ont pas toujours les connaissances nécessaires pour s'exprimer adéquatement sur certains sujets. Par exemple, quelqu'un pourrait dire : « Ah ! moi je trouve que les immigrants font n'importe quoi, ils nous enlèvent notre travail, etc. », mais en fait, ils ne se sont jamais renseignés sur ce que les immigrants apportent à la société. Je voudrais que les gens soient mieux informés et ne fassent pas semblant de l'être.

Quel est le dernier contenu que vous avez partagé sur Facebook ?

J'ai partagé une photo d'un voyage en Irlande. Je suis allée là pendant mon échange étudiant.

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

Je devrais avoir terminé mon baccalauréat en droit, donc je me vois avocate. J'aimerais travailler dans la fonction publique. Je voudrais travailler dans la branche du droit international, dans les affaires étrangères, idéalement au fédéral. Je suis dans la région, et je trouve qu'il y a beaucoup d'emplois dans ce domaine-là ici. Je crois qu'Affaires mondiales Canada a aussi une plus grande envergure internationale que sa contrepartie au Québec.

Qu'est-ce que c'est, pour vous, être québécois ?

Les Québécois sont des gens chaleureux. J'ai vraiment vu cette différence en France. Ils sont ouverts d'esprit et sont prêts à apprendre de nouvelles choses et à rencontrer de nouvelles personnes. Ce sont aussi des gens accueillants et sympathiques. Les gens que j'ai rencontrés à l'étranger décrivent aussi les Québécois comme étant chaleureux et sympathiques.

Faites un voeu...

En ce moment, ce serait d'avoir passé mes examens en France. À long terme, ce serait de passer le Barreau du Québec.

Que feriez-vous si vous gagniez une somme importante?

Je voyagerais. Je prendrais la moitié pour voyager et l'autre moitié pour l'investir dans des actions, en Bourse, pour éventuellement acheter une maison ou pour continuer à voyager.

Dans votre vie, ces cinq objets sont-ils positifs ou négatifs ?

Téléphone

Positif, même si on passe trop de temps dessus

Ordinateur

Positif

Carte de crédit

Positif, ça permet de bâtir mon crédit

Télévision

Positif

Bouteille de bière ou de vin

Positif

Vous devenez premier ministre demain. Quelle est la première phrase de votre premier discours ?

Je commencerais avec « Bonjour, mesdames et messieurs »... « Bonjour, mesdames » avant. Je parlerais de la question des immigrants et des réfugiés, parce que c'est d'actualité. Je parlerais du fait que ces gens-là ne viennent pas ici par choix, mais bien par obligation et qu'il faut cesser de généraliser et réellement les accueillir et les inclure dans notre société.

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler ? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse ? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.