Le gouvernement du Québec accorde une aide supplémentaire de 35 millions de dollars pour les festivals et évènements touristiques au cours des trois prochaines années. Une annonce chaleureusement accueillie par le milieu.

L’ambiance était à la fête lors de ce point de presse en plein quartier des spectacles où s’installent les scènes qui recevront les artistes choisis pour l’ouverture de la 33e édition des Francofolies de Montréal. « C’est la première série d’évènements, 100 % physiques, sans enclos, sans distanciations depuis les deux dernières années », reconnaît la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, encouragée de voir que les gens sont au rendez-vous.

Cette somme s’ajoute à une enveloppe de 45 millions de dollars qui était déjà prévue à cet effet. Au total, 85 millions seront investis de 2022 à 2025. « C’est un niveau financement sans précédent pour les festivals et évènements québécois qui sont assurés d’avoir une base solide pour les trois prochaines années », souligne Martin Roy président-directeur général du Regroupement des évènements majeurs internationaux (RÉMI), qui a pris la parole lors de l’annonce.

Ce nouveau montant est, selon lui, est à l’unisson avec leurs demandes justifiées dans le cadre des publications prébudgétaires. « Je suis convaincu que cet ajout permettra de soutenir la relance et de donner plus d’attrait à la programmation, ce qui se traduira non seulement par un achalandage accru, donc plus de touristes dans les festivals, les hôtels et les restaurants, mais aussi par plus d’étoiles dans les yeux des festivaliers […] », estime-t-il avant de remercier la ministre pour son appui tout au long de son mandat.

Encourager la relance

Le directeur général d’Évènements Attractions Québec, François Chevrier, rappelle l’impact qu’un tel soutien peut avoir sur les nombreuses organisations qui orchestrent les festivals à travers la province, et ce, à longueur d’année, quel que soit leur rayonnement. « Cette aide financière va permettre de soutenir cette relance et de s’assurer que ce secteur-là qui est important, qui est structurant pour l’industrie touristique culturelle du Québec, puisse se poursuivre [dans toute sa diversité] ».

« Cette richesse-là va pouvoir se poursuivre, survivre à cette crise, prendre le temps de consolider sa relance », croit-il. Selon lui, cet appui permettra entre autres aux organisations de reconstruire leurs équipes, aller chercher des commanditaires et retrouver le public.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui frappe l’industrie de plein fouet, la ministre soutient que les projets de mutualisation et l’apport des communautés sont au cœur des stratégies pour surmonter cette nouvelle crise qui touche milieu culturel québécois, de même qu’à l’international.