L’Auberge de montagne des Chic-Chocs se refait une beauté. La Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) procède, en ce moment, à des travaux de 1,1 million de dollars afin de refaire l’enveloppe extérieure de l’établissement haut de gamme située dans les montagnes de la réserve faunique de Matane, à la frontière avec le Parc de la Gaspésie.

Guy Laroche, directeur de l’auberge depuis 11 ans, explique que les conditions climatiques particulières observées sur le site de l’auberge accélèrent l’usure des matériaux, dont les fenêtres qui font également partie des rénovations actuelles.

« Le bâtiment se trouve sur un promontoire. Il n’y a rien qui le cache vraiment, alors il est fouetté par les intempéries. Ici, ce sont de grands vents, de la pluie, des froids extrêmes donc, la dégradation se fait plus rapidement », précise le directeur de l’auberge.

Des affaires florissantes

Après les premières années d’ajustement, l’Auberge des Chic-Chocs génère maintenant des profits, soutient Guy Laroche. « Le taux d’occupation dépasse 99 % en hiver. Ça a toujours été très très bon, l’hiver. Au début, on visait surtout cette saison-là, avec le ski hors-piste, entre autres, pour lequel on était vraiment des pionniers », affirme le directeur qui ajoute que l’amélioration du système de vente et la mise en place de navettes quotidiennes entre Sainte-Anne-des-Monts et l’auberge ont entrainé une croissance significative des affaires, en été. « À partir de là, ça a explosé. On est passé d’une trentaine de % de taux d’occupation à plus de 90 % en ce moment. »

Malgré le charme qu’offre le site situé à 67 kilomètres de la côte, le recrutement de personnel reste un défi. « Ce n’est pas facile en plein centre-ville de Montréal, alors c’est encore plus difficile ici », admet Guy Laroche qui signale par ailleurs qu’il faut un profil particulier pour travailler dans une auberge isolée en montagne, comme celle des Chic-Chocs. « Il faut aimer la vie en commune et la vie en nature, c’est certain. Mais le plus important, c’est d’aimer les gens. »

L’Auberge de montagne des Chic-Chocs célèbre ses 16 ans cette année. Elle compte 18 chambres et peut accueillir un maximum de 36 personnes à la fois. Seize employés se trouvent en permanence sur le site dont des guides et le personnel en cuisine qui représente, selon Guy Laroche, la partie de son travail qui a le plus changé depuis une décennie. « On a beaucoup plus de restrictions alimentaires, des allergies, des régimes spéciaux et des choses comme ça, qui nous sont demandés par nos clients que l’on contacte avant leur arrivée afin de les accueillir correctement. »