Quatre expériences à ne pas manquer au Nouveau-Brunswick

De la cueillette des huîtres dans une baie isolée à la découverte de l’art urbain dans une ville universitaire, le Nouveau-Brunswick regorge d’activités uniques. Quatre expériences testées, et approuvées.

Dormir dans une perle et cueillir des huîtres à Shippagan

Ce n’est pas une tente. Ce n’est pas un chalet. Mais c’est quelque part entre les deux. En mieux. Ces « perles » du complexe Cielo sont en fait l’incarnation parfaite du « glamping » (camping dans le glam, le luxe et l’aisance) : tout confort, au décor inspiré d’Instagram, avec lit douillet, cuisine équipée, spa, le tout avec vue sur la baie (sans oublier le toit plastifié pour ne rien rater du ciel étoilé).

Pour la petite histoire, sachez que Patrick Gauvin, à l’origine de ce projet inédit, ne vient pas du tout du milieu du tourisme, du design, encore moins de la construction. Il a plutôt travaillé deux ans à Montréal comme réalisateur (à MusiquePlus).

Il réalisait à l’époque « un rêve ». Sauf qu’en reportage un jour au Brésil, il a failli se noyer. Et c’est là qu’il a voulu d’un coup rentrer chez lui. Ici. En Acadie. Pas pour se réfugier dans sa région, mais plutôt pour la vendre.

Sa région, ses produits (miel, kombucha, bière) et ses talents (musiciens, cuisiniers, pourquoi pas humoristes, dans des spectacles à venir). Ainsi est née tout récemment Cielo où, en plus d’une nuitée en nature, on nous propose une foule d’expériences pour « vivre » l’Acadie : pêche à la coque, planche à pagaie (stand-up paddle ou SUP), cueillette d’huîtres.

Si vous optez pour cette dernière option, sachez que par un bienheureux hasard, l’élevage des huîtres de la famille Mallet se trouve précisément dans la baie du coin (Saint-Simon). En bateau ou sur une planche (SUP), vous apprendrez ici tout de la reproduction des huîtres, de l’éclosion (en bassin) à l’élevage (en mer), pour finir évidemment par une dégustation.

Martin Mallet, qui a repris l’entreprise de son grand-père et qui détient un doctorat en biologie évolutive, se fera un plaisir de vous les ouvrir, à titre de fier maître ostréiculteur. En matière de fraîcheur, difficile de faire mieux.

Cielo Glamping Maritime : 180 $ pour deux personnes. Séjour de deux nuits minimum. Activités en sus.

Consultez le site de Cielo Glamping Maritime : https://www.glampingcielo.com/

Autres expériences originales de camping

• La Goutte d’Ô de Fundy : un abri en forme de goutte d’eau dont l’intérieur, minuscule mais archi bien pensé, n’est pas sans rappeler une cabine de bateau. 

Consultez le site du parc national Fundy : https://www.pc.gc.ca/fr/pn-np/nb/fundy/activ/camping/gouttedo

• Les cabanes dans les arbres de Miramichi : les enfants adoreront ces petits chalets nichés dans les arbres, munis d’électricité, de chauffage, même de toilettes. Ils logent de quatre à sept personnes.

Consultez le site du Camping Miramichi (en anglais) : https://www.campingmiramichi.com/

Déguster gin, bière et spiritueux locaux près de Caraquet

Sébastien Roy est tombé dans la marmite quand il était tout petit. « J’ai toujours été passionné d’alcool, dit-il. Très jeune. » Ça n’est pas tant l’ivresse qui l’attirait enfant (il craignait de devenir aveugle !) que la chimie, la réaction, la fermentation.

Après un détour par des études en administration des affaires, l’ouverture d’une première microbrasserie avec un ami (Acadie-Broue, aux débuts 2000), puis un voyage à Prague où il tombe sous le charme de l’absinthe (et de la magie de sa préparation), le voilà convaincu : il lui faut ouvrir une première distillerie en Acadie.

Avec un coup de pouce financier de sa mère, il ouvre la Distillerie Fils du Roy, à Petit-Paquetville, à quelques minutes de voiture de Caraquet.

Après l’absinthe, l’entrepreneur né (et distilleur autodidacte) se met à faire du gin (par hasard, alors que traînait sur son comptoir du genévrier), du whiskey, de la bière. Chaque année, ses produits remportent plusieurs prestigieux prix. Mais l’homme n’a pas la grosse tête pour autant, au contraire.

À preuve : tous les jours, il ouvre gratuitement ses portes pour faire partager sa passion, proposant visites et dégustations (toujours gratuites).

Il faut l’entendre raconter les récits (épiques) derrière le nom de telle bière, son étiquette ou sa couleur.

À ne pas manquer : son tandem de bières brune-noisette Évangéline et Gabriel, sorte de création lyrique inspirée d’un poème éponyme, à boire mélangées, question de réunir métaphoriquement les destins des deux personnages. Poétique, vous dites ?

Distillerie Fils du Roy : http://distilleriefilsduroy.com/fr/nouveau-brunswick/

Découvrir la route des créateurs d’ici dans la baie de Fundy

De passage dans la baie de Fundy, en remontant vers Moncton, ne ratez pas le Fundy Studio Tour, une pittoresque virée en voiture le long de la baie, jumelée à une visite chez les potiers, herboristes et autres vignobles du coin.

Commencez votre parcours à Alma, à la microbrasserie Holy Whale, sise dans une jolie petite église des années 30, qui fait également office de café (dont les grains sont torréfiés sur place).

Ici, impossible de ne pas tomber sous le charme des lieux, où l’on trouve encore quelques bancs d’église, des vitraux colorés, en plus de la chaire d’origine (sous la caisse).

Savourez une bière « bonbon » (Sweet Tart Sour), puis poursuivez votre tournée vers le nord, pour une dizaine d’arrêts jusqu’à Moncton.

Holy Whale, la brasserie où vous trouverez très certainement le dépliant de la tournée.

Consultez la page Facebook de Holy Whale : https://www.facebook.com/buddhabearcafe/?rf=1446845835331820

Le festival Inspire de Moncton

Le Nouveau-Brunswick compte son lot de festivals (du homard, mais aussi de la patate ou pourquoi pas du chou de Bruxelles).

Cette année, la province accueille en outre le Congrès mondial acadien, un grand rassemblement qui n’a lieu qu’une fois tous les cinq ans, du 10 au 24 août.

Mais c’est surtout le festival Inspire de Moncton qui nous inspire, justement, par ses nombreuses œuvres murales qui colorent chaque année un peu plus la ville (le festival se déroule du 8 au 13 juillet, mais les œuvres murales restent évidemment toute l’année).

Une façon amusante et créative de découvrir une ville, de s’y perdre et de finalement l’apprivoiser.

Une carte de l’art urbain à Moncton : http://moncton.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=485a7d215b3d44d3ac9bfe829b78e83c

Consultez le site du festival Inspire : http://www.festivalinspire.com/

Les coûts de déplacement de ce voyage ont été en partie financés par le ministère du Tourisme du Nouveau-Brunswick, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu du reportage.