La durée moyenne des déplacements professionnels a baissé en un an et les voyages d'une journée ont encore augmenté sous l'effet des restrictions budgétaires en place dans les entreprises, selon l'étude annuelle Mondial Assistance-Deplacements Pros publiée jeudi.
En 2011, la politique voyages des entreprises n'a quasiment pas varié par rapport aux mesures mises en place en 2009/2010 avec la crise, selon 63% des 1.125 voyageurs d'affaires interrogés dans l'étude.
Selon cette enquête publiée lors du salon du tourisme IFTM Top Resa, 24% la trouvent plus permissive et 9% estiment qu'elle s'est dégradée.
La durée moyenne des déplacements est passée de 4,4 jours à 3,7 jours entre septembre 2010 et septembre 2011.
Les voyages supérieurs à 4 jours représentent 17% (contre 22/23% l'an dernier), les voyages de 3 à 4 jours restent à 48% alors que les moins de 3 jours ont atteint 34% alors qu'ils étaient inférieurs à 25% il y a un an.
Dans l'ensemble aussi, le volume de voyages est resté plus ou moins identique (61% contre 59% en 2010). Mais les voyages d'un jour, qui éliminent les notes d'hôtels, ont encore progressé passant de 60% à 63%.
Les voyageurs d'affaires ne se font pas d'illusions: pour 59%, leur entreprise s'intéresse avant tout aux prix quand il s'agit de déplacement, contre 21% à estimer qu'elle s'intéresse aux conditions de voyage des salariés.
81% aimeraient bien avoir des compensations financières (contre 70% en 2010) et 66% (contre 62%) avoir des jours de récupération.
Près des deux tiers (65%) affirment encore s'être déjà sentis en danger (être coincé dans un aéroport, avoir un accident, etc.) lors d'un déplacement professionnel contre 34% à éprouver le contraire.
«Malgré les difficultés», 37% des hommes et femmes d'affaires sont «encore contents de voyager» pour leur entreprise, presque autant (36%) que ceux qui sont contents de le faire mais qui aimeraient que les conditions s'améliorent.
Un tiers (31%) dit encore accepter de voyager quelles que soient les conditions parce que cela «sert leur carrière».