Faites des choix
Voyager au Brésil, c’est faire des choix parfois déchirants. D’une superficie de 8,51 millions de kilomètres carrés, ce pays d’Amérique du Sud est beaucoup, beaucoup trop vaste pour tout voir et tout faire en l’espace d’un seul séjour de deux ou trois semaines. À moins que vous souhaitiez courir durant toutes vos vacances et revenir au Québec encore plus épuisé qu’au départ. Pour notre part, on a fait une croix sur l’Amazonie lorsqu’on a décidé de privilégier les régions de l’est du pays : les États de Rio de Janeiro et de Bahia. Autre coin de pays qu’on s’est réservé pour une autre année : la Vale dos Vinhedos, au sud, qui renferme plus d’une trentaine de domaines viticoles.
Explorez São Paulo
Puisque les vols directs de Montréal en direction du Brésil atterrissent à São Paulo (Sampa pour les intimes), vous seriez fou d’esquiver cette mégalopole de 18 millions d’habitants. N’écoutez pas ceux qui vous disent qu’on s’y ennuie. Il n’y a rien de plus faux ! On s’y est accroché les pieds pendant cinq journées bien remplies, au cours desquelles on a notamment arpenté – à pied – le Minhocão, une voie expresse surélevée fermée aux automobilistes le dimanche, pris un margarita dans un ancien coffre-fort (Bar do Cofre SubAstor), rejoint une manifestation monstre sur l’avenue Paulista, dégusté une pizza chez Braz, admiré des Picasso au MASP et baigné dans son incroyable diversité.
Achetez une carte SIM au Québec
En vacances, on veut décrocher. Et pour décrocher, rien n’est plus efficace que d’éteindre son cellulaire. En voyage, par contre, on veut pouvoir y recourir en tout temps sans avoir à constamment courir les zones de WiFi gratuit. D’ordinaire, on vous dirait d’acheter une carte SIM (pour avoir accès au réseau) une fois arrivé à destination, mais au Brésil, c’est une autre paire de manches. Pour activer une carte SIM locale, on doit détenir un numéro de CPF (cadastre de personne physique), chose que seuls les résidents permanents possèdent. Bref, à moins d’avoir un ami brésilien prêt à vous prêter le sien, assurez-vous d’avoir une carte SIM du Brésil avant votre départ du Québec.
Téléchargez Google Translate
Le Brésil n’était pas notre premier BBQ. Au cours des années précédentes, on s’était promené en Thaïlande, en Argentine, en Croatie, au Monténégro, en Colombie, en Uruguay, ainsi qu’au Népal. Après avoir visité São Paulo, Paraty, Rio de Janeiro et Salvador de Bahia, on peut l’affirmer sans hésitation : le Brésil est l’endroit où on a eu le plus de difficulté à se faire comprendre. Notre connaissance du portugais étant minimale – voire inexistante – et l’aisance des habitants en anglais étant au même niveau, notre application Google Translate a surchauffé durant tout le voyage. On s’en est servi à toutes les sauces : pour déchiffrer les menus au restaurant, pour payer des billets d’autocar, pour commander un verre, pour visiter des musées, pour poser des questions au concierge de l’hôtel, alouette !
Apprivoisez les favelas
Les favelas, un terme qui signifie bidonville en portugais, font partie du paysage du Brésil depuis longtemps. Il s’agit de quartiers très pauvres, souvent perchés en hauteur, construits de manière très informelle, voire illégale, et soumis au contrôle des trafiquants de drogue. Ne laissez pas cette description vous empêcher d’y jeter un œil. De nombreuses visites guidées des favelas de Rio sont organisées chaque jour. Celle qu’on a choisie, offerte par Marcelo Armstrong et sa société Favela Tour, a satisfait nos attentes. Ce n’était pas seulement une balade au cœur d’une des plus grandes favelas du Brésil, mais un cours de politique et d’histoire. On l’a prise en anglais, mais une visite en compagnie d’un guide francophone était également offerte.
Tenez compte de la congestion automobile
Pour aller du point A au point B dans les villes, on recommande Uber. Les prix de chaque trajet sont ridiculement bas si on compare avec le Québec. Mais attention à la congestion automobile, qui peut être infernale. Un exemple ? Seulement 32 kilomètres nous séparaient de l’aéroport de São Paulo pour prendre notre vol de retour, à la toute fin du voyage. Heureusement qu’on avait décidé de quitter notre hôtel quatre heures avant l’embarquement, parce qu’il y avait tellement de circulation qu’après 120 minutes, on avait parcouru six petits kilomètres. En d’autres termes, ç’aurait été plus vite à pied, même avec nos valises. (Divulgâcheur : puisque tout a débloqué au septième kilomètre, on est arrivé à destination à temps.)