On fait difficilement plus attendrissant que cette petite bête, sorte de croisement entre un lama, un caniche et une peluche. Plusieurs fermes du Québec nous donnent l’occasion de découvrir l’alpaga et de fraterniser avec lui cet automne. Invitation à une escapade qui a tout pour ravir la famille.

La grâce mignonne de l’alpaga est difficile à égaler. Timide, mais curieux, il ne se fait généralement pas prier pour vous saluer d’un doux cri. Cette complainte, qui va droit au cœur, est sa façon de vous dire qu’un brin d’herbe ne serait pas de refus. Il broutera cette offrande avec l’efficacité d’une tondeuse, en plus écologique et plus charmant, si bien qu’il faudra résister à la tentation d’en ramener un chez soi. Vous n’en ferez rien, évidemment. Notez qu’un individu a besoin d’une surface de 1500 m⁠2 pour être à l’aise et qu’il aime vivre en clan.

Pendant qu’il mastique, vous en profiterez pour le caresser et consolider votre lien de confiance. Pas sur la tête, cependant. Chacun ses caprices, celui de l’alpaga est d’être bien coiffé, semble-t-il… ou plutôt d’avoir encore le réflexe de craindre des prédateurs qui s’attaquent à lui par le haut, nous apprend l’éleveuse Mélanie Boucher, de la ferme Bel Alpaga. Contre un condor, un coyote ou un puma, ce petit herbivore n’a de défense qu’un crachat. Sans rencontre malencontreuse, il pourra toutefois vivre jusqu’à 30 ans.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Les petits pensionnaires d’Alpagas Charlevoix

Il est moins facile qu’un chien, mais certains de nos alpagas peuvent être promenés en laisse. C’est un animal grégaire et plutôt docile.

Mélanie Boucher, propriétaire de la ferme Bel Alpaga

Originaire du Pérou, il a été domestiqué il y a environ cinq millénaires par les Incas. Son élevage s’est répandu à travers la planète, surtout pour sa laine qui se présente naturellement en 22 teintes différentes. En lui flattant le dos et le cou – il aime ! –, vous constaterez que sa toison est aussi douce que celle d’un caniche (qui ne se tricote pas), et plus soyeuse que celle du mouton.

Tricotez-le

Souvenir zoothérapeutique de votre charmante rencontre avec ce petit camélidé, une paire de chaussettes à flatter cet hiver ne serait pas de refus. Les fermes consultées vendent, sur place, des articles artisanaux en laine d’alpaga, que les Incas qualifiaient de « fibre des dieux ».

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

L’herbe est gardée courte par les alpagas de Charlevoix.

Plus résistante et légère que celle du mouton, la laine de ce petit compagnon a aussi un pouvoir thermique plus grand. Elle garde au chaud, repousse l’humidité et n’a pas le côté piquant qu’on peut reprocher à la laine de mouton, ni son pouvoir allergénique. On la compare plutôt à la laine de mérinos, qu’elle surpasse toutefois en fait de finesse en se classant deuxième, après le cachemire. Au moment de la tonte, qui a lieu une fois par an, chaque animal produit de 2 à 3 kg de laine. Plus jeune est l’animal, plus douce est sa toison.

Un animal à croquer

L’alpaga se mange… hum, quoi ? Sa viande, qualifiée de maigre, est riche en fer et en protéines. Quant à son goût, il serait à mi-chemin entre le veau et l’agneau. On se fiera à ce témoignage offert chez Alpagas Charlevoix en assumant notre sensibilité : on ne peut pas mordre l’animal qu’on nourrit de sa main ! Il faut toutefois savoir que l’alpaga est élevé pour sa toison, et non pour son cuir et sa viande. Le proposer sous forme de saucisse ou pâté est, dans les fermes qui offrent ces options (dont Alpagas Charlevoix), une façon de rendre hommage à cet animal et de le valoriser jusqu’en fin de vie.

Consultez le site web d’Alpagas Charlevoix

Cinq adresses pour visiter l’alpaga près de Montréal

Alpagas Sutton

PHOTO TIRÉE DU SITE D’ALPAGAS SUTTON

Alpagas Sutton

Une balade à la ferme sera prétexte à visiter une campagne bucolique et le coquet village de Sutton. La ferme est ouverte le samedi et le dimanche de 10 h à 16 h, jusqu’en décembre. On peut s’y pointer sans réservation. Le coût d’entrée est de 10 $ par adulte et de 5 $ pour les enfants de 3 à 12 ans. Il comprend l’accès à quatre kilomètres de sentiers faciles à parcourir.

Consultez le site d’Alpagas Sutton

La vie en alpaga

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA VIE EN ALPAGA

La vie en alpaga

Située à Belœil, à proximité du vieux village et de ses attraits, la ferme ouvre ses portes au public chaque samedi, de 10 h à 16 h. L’entrée est gratuite et les contributions, volontaires. Des granules de foin à offrir aux alpagas peuvent être achetés sur place. Des visites privées pour des petits groupes sont également proposées. Le coût de l’activité, d’une durée de 60 à 75 minutes, est de 60 $ pour un groupe de moins de 6 personnes, et de 12 $ par visiteur additionnel (sur réservation).

Consultez le site de La vie en alpaga

Alpagas de la Petite Côte

PHOTO TIRÉE DU SITE D’ALPAGAS DE LA PETITE CÔTE 

Alpagas de la Petite Côte 

À cette ferme de Saint-Lazare, des visites privées sont offertes à des groupes de 15 personnes ou moins, sur réservation. Chaque participant reçoit un seau de carottes et de grains pour mieux fraterniser avec les pensionnaires (10 $ par personne). L’alpaga-yoga est une autre façon de connecter avec eux en travaillant ses postures dans leur environnement (20 $). À moins de préférer la formule pique-nique – apportez votre nourriture et la ferme se charge du reste (175 $).

Consultez le site d’Alpagas de la Petite Côte

Bel alpaga (et bonne autruche)

PHOTO TIRÉE DU SITE DE BEL ALPAGA

Bel alpaga

Une visite, deux rencontres, puisque l’endroit accueille des alpagas et des autruches. C’est aussi l’occasion de visiter une miniferme qui abrite des poules, des lapins, des chèvres, des dindes et des paons. Les visites guidées sont offertes à l’année (8 $ par enfant de 2 à 12 ans et 12 $ par adulte). La boutique est ouverte tous les samedis de 10 à 16 h et sur réservation durant la semaine.

Consultez le site de Bel alpaga

Alpagas Nouvelle-Acadie

PHOTO TIRÉE DU SITE D’ALPAGAS NOUVELLE-ACADIE

Alpagas Nouvelle-Acadie

Située à Saint-Alexis-de-Montcalm, dans Lanaudière, la fermette offre gratuitement ses visites, d’une durée d’une heure, sur réservation. Une partie des profits réalisés à sa boutique est remise à l’organisme sans but lucratif Quechua Benefit, qui vient en aide aux communautés mal desservies des Andes.

Consultez le site d’Alpagas Nouvelle-Acadie