Des bijoux, Charlotte Hosten en confectionne depuis qu'elle a vu une jeune collègue de classe fabriquer ses bracelets à la main au secondaire. Mais c'est seulement après un détour en droit, et un séjour en Europe, qu'elle choisit la joaillerie comme profession.

Autodidacte, Charlotte Hosten travaille par instinct. Si elle cite les parures extravagantes des marques Marni et Suno et l'art africain - celui des Touaregs surtout - parmi ses inspirations, elle essaie de se garder à l'abri de la comparaison avec les artistes d'ailleurs et d'ici. Ses créations ne sont jamais imaginées à l'avance. Elles naissent d'un mélange d'intuition et d'agencement. Et elles sont terminées lorsqu'elle a « l'oeil content «.

Comme point de départ de ses bijoux qui se portent comme des vêtements, il y a toujours une pièce, centrale, noyau de la composition. Une pierre semi-précieuse, un morceau de soie, une broche vintage chinée au hasard d'une brocante, les bijoux de famille de ses clientes, un bout de coton africain. À cela elle ajoute des perles, du bois, des matériaux plus bruts, d'autres qui scintillent, des bagues, des rubans, des perles, des fleurs en tissu. La surcharge, elle ne la craint pas. Mais cet amalgame de matières, de textures et de couleurs qui a priori ne vont pas nécessairement ensemble doit tout de même trouver son point d'équilibre. Une délicate harmonie dans la confusion.

Le résultat est à ses heures gothique, punk, fantaisiste, ethnique, féminin. Parfois tout cela en même temps. Charlotte Hosten possède son propre langage poétique. Elle parle de « romantisme chic «.

On peut choisir parmi les modèles (souvent uniques) de ses collections de colliers et de bracelets, mais aussi lui apporter ses propres trésors, qu'elle intégrera à un bijou personnalisé. Elle a installé son atelier-boutique, dont le premier anniversaire a été célébré le mois dernier, rue Bernard Ouest.