Scintillante comme une sirène, vêtue d'une longue jupe noire et de plumes savamment disposées sur sa poitrine, une mannequin au corps et au visage enduits de peinture verte a illuminé la première journée de la Fashion Week de Londres, vendredi.

En l'absence des grands noms de la mode, qui défilent à New York, Paris et Milan, la Fashion Week de la capitale britannique se revendique comme l'épicentre d'une mode audacieuse et radicale.

La sirène verte est l'un des êtres qui peuplent la collection automne-hiver 2012-2013 de la maison Fyodor Golan, inspirée de l'histoire russe revisitée selon les codes du XXIe siècle.

Le Letton Fyodor Podgorny et l'Israélien Golan Frydman, lauréats du prestigieux prix Fashion Fringe l'an dernier, ont créé un look provocant, avec de la transparence, des cuirs prêts du corps, de la fourrure, de lourds colliers en argent et d'imposants perçages.

Corrie Nielsen, née aux États unis, mais qui a fait ses classes chez Vivienne Westwood, présentait également sa collection vendredi, avec un défilé d'imprimés écossais, jupes aux volumes démesurés et chapeaux à l'architecture délicate.

Le Turc Bora Aksu a quant à lui opté pour des fleurs stylisées, fil rouge d'une collection de tenues féminines aux tons sombres ou pastel.

Lors de la Fashion Week, la styliste britannique Stella McCartney et la maison du créateur décédé Alexander McQueen, qui défilent traditionnellement à Paris, feront un retour symbolique à Londres.

Stella McCartney présentera samedi une collection «spéciale» pour «célébrer Londres» en 2012, l'année des jeux Olympiques dans la capitale britannique.

McQ, la deuxième marque du styliste Alexander McQueen, décédé en 2010, proposera sa collection lundi.