Des robes en épis de blé et plumes de faisan ont marqué la première collection McQueen après le suicide du fondateur de la marque en février, dont la direction artistique a été confiée à son ancien bras droit Sarah Burton.

Sur des planches en bois clair entre lesquelles semble pousser une herbe vivace, arrive une redingote, faite de superpositions de soie ivoire brute, sans couture, d'où dépassent quelques fils, sur un pantalon.

De larges ceintures dorées ornent des robes aux allures antiques, et des imprimés floraux remontent sur le cou, dévoilant les épaules.

Une redingote noire ornée de feuilles de laurier or sur le côté, comme un smoking, succède à un tailleur pantalon en enchevêtrements de dentelles et de tissu brillant noir.

Une robe bustier en feuilles de cuir noir propose un élégant décolleté arrondi sur le buste et dans le dos. D'autres, où les feuilles de cuir sont brodées sur une base couleur chair, prennent des allures de lianes végétales grimpant sur le corps jusqu'à enrouler la nuque.

Les mannequins, aux coiffures tressées géométriques, présentent une robe en osier rigide, avec une touffe qui ressemble à du crin blanc émergeant entre les omoplates, suivie d'une autre tressée d'épis de blé qui débordent sur la poitrine.

Sur plusieurs robes courtes, aux hanches arrondies démesurées, souffle l'esprit d'Alexander Mc Queen, présent aussi dans l'aspect baroque et l'utilisation du doré.

Une robe orange aux manches courtes est entièrement composée de papillons, qui prennent du volume dans le cou et la nuque, assorties avec d'incroyables chaussures du même motif.

Pour le soir, à côté de somptueux fourreaux en couches d'organza cousues à la verticale pour un effet volume et mouvement, un bustier ajusté s'élargit sur un arrondi de plumes d'autruche grises et un haut en épis de blé laisse place à une jupe fournie en plumes de faisan.

Sarah Burton vient saluer modestement, en jean et chemisier blanc, sous des applaudissements nourris, au son de «I'll be there» de Michael Jackson enfant.