Lors des derniers défilés londoniens, la découverte s'appelait Kinder Aggugini. Cette saison, c'est Hakaan qui a fait son apparition sur la scène britannique.

L'une des qualités de la Fashion Week de Londres est d'être capable de faire surgir des pépites, qui surprennent même les spécialistes. Mais l'arrivée d'Hakaan était encore moins attendue que celle de Kinder Aggugini en septembre, et son impact encore plus immédiat.

Hakaan, qui s'est déjà bâti une réputation dans sa Turquie natale, a non seulement réussi à faire venir la rédactrice en chef du Vogue français, Carine Roitfeld, mais il a aussi attiré la top-model Kate Moss, tandis que les mannequins-stars Lara Stone et Natalia Vodianova défilaient pour lui. Le tout, alors que l'immense majorité du monde de la mode n'avait jamais entendu son nom, à l'exception de quelques journalistes britanniques qui clamaient juste avant le défilé que le public allait assister à la naissance d'une étoile.

Les vêtements, voilà ce qui explique la présence de Carine Roitfled. Ils semblaient tout droit sortis de la garde-robe de cette icône du style: épaules marquées (les hanches aussi, parfois), robes bandages à fentes, et une palette de coloris combinant l'élégance française et la modernité londonienne.

En seulement un défilé, Hakaan s'est forgé l'image de l'un des créateurs les plus enthousiasmants de la Fashion Week de Londres. Il rejoint d'autres talents comme Mark Fast (qui a fait de nouveau défiler des mannequins pulpeuses en maille moulante) dans la liste de ceux qui font la réputation d'avant-garde de Londres.