Les fabricants de téléphones mobiles, réunis en congrès à Barcelone, cherchent à lancer des appareils plus rapides ou moins chers, afin de contrer la domination de Samsung et d'Apple sur ce marché.

Lundi, le groupe finlandais Nokia a ainsi présenté deux téléphones multifonctions, ou téléphones intelligents, «milieu de gamme», destinés aux clients avides d'innovations mais ne voulant pas mettre plusieurs centaines d'euros dans un téléphone.

Les Lumia 520 et 720, qui bénéficient de fonctionnalités réservées jusque là aux téléphones haut de gamme du groupe, notamment en matière d'appareil photo et de système de navigation, seront vendus respectivement à 139 et 249 euros hors taxes.

Le Chinois Huawei, qui s'est hissé sur troisième marche du podium au quatrième trimestre 2012, avec 5,3% des ventes mondiales de smartphones, a de son côté lancé dimanche un appareil présenté comme le plus rapide au monde.

L'Ascend P2, qui promet une vitesse de téléchargement supérieure de 50% à celle de ses concurrents directs, sera commercialisé en Europe à 399 euros, contre 679 euros pour l'iPhone 5 et 649 euros pour le Samsung Galaxy III lors de leur lancement.

Un souci d'accessibilité également partagé par le One Touch Star, le nouveau smartphone du Français Alcatel, présenté lundi au congrès.

«Ce mobile est très attendu par le marché et répond a l'ensemble des souhaits de nos utilisateurs: design et performance au meilleur prix», commente Thomas Brenac, directeur d'Alcatel One Touch France, dans le communiqué du groupe.

Le téléphone, qui intègre un processeur double coeur d'un gigahertz (GHz), un écran tactile de 4 pouces et un appareil photo de 5 mégapixels sera vendu en France à partir du mois d'avril, entre 199 et 219 euros selon les modèles.

Numéro un mondial avec 29% des téléphones intelligents vendus dans le monde, Samsung a annoncé dimanche le lancement d'une mini-tablette, le Galaxy Note 8.0, mais point de nouveau téléphone intelligent en vue au cours des quatre jours du Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC), le plus grand du secteur.

Le groupe sud-coréen a annoncé lundi via son compte Twitter qu'il attendrait le 14 mars pour dévoiler, à New York, le prochain modèle du Galaxy S, son téléphone phare.

Quant à Apple, deuxième du marché avec 22,1% et qui a lancé l'iPhone 5 en septembre 2012, il n'est traditionnellement pas présent à ce congrès.

De quoi alimenter l'appétit des concurrents, qui affirment pouvoir faire mieux et/ou moins cher que les deux leaders.

D'autant que les consommateurs «commencent à se fatiguer un peu du duopole» entre le Coréen et l'Amércain, selon Yves Maître, vice-président des appareils mobiles chez l'opérateur mobile français Orange, qui sera le premier à commercialiser le nouveau téléphone intelligent de Huawei dans l'Hexagone.

Une brèche dans laquelle entend également s'engouffrer le Japonais Sony Mobile, qui a présenté lundi ses ambitions internationales pour son Xperia Z, lancé en janvier au Japon et où il est déjà le smartphone le plus vendu.

«Cette semaine, nous commençons le déploiement (du Xperia Z) dans 60 pays sur les cinq continents», a ainsi déclaré Kunimasa Suzuki, président-directeur général de Sony Mobile.

Le Taïwanais HTC a pour sa part dévoilé la semaine dernière son nouveau téléphone HTC One, dont il espère beaucoup après les performances en demi-teinte de ses derniers modèles.