Les Britanniques sont accros à leurs «téléphones intelligents», les téléphones portables multifonctions, selon une étude de l'organisme de régulation des télécoms Ofcom publiée jeudi, une dépendance, dont eux-mêmes plaisantent en rebaptisant leur BlackBerry «Crackberry».

37% des adultes et 60% des adolescents propriétaires d'un IPhone, Blackberry ou autre téléphone Androïde, se décrivent eux-mêmes comme «très dépendants» de ces appareils qui permettent de surfer sur internet, recevoir des courriels, faire des photos et des films, écouter de la musique ou jouer à des jeux vidéo, d'après l'enquête de l'Ofcom.

Leurs possesseurs sont plus enclins à rester connectés 24 heures sur 24 et à faire fi des consignes qui leur demandent de les éteindre au cinéma et au théâtre. 18% des adultes et 27% des adolescents ont ainsi reconnu avoir utilisé leur téléphone intelligent dans ces occasions (contre respectivement 10 et 17% pour les possesseurs de téléphones mobiles ordinaires).

Ils passent aussi plus d'appels, envoient plus de textos et avouent consacrer moins de temps à d'autres activités comme la lecture ou la télévision depuis qu'ils sont en possession de leur appareil.Ils ont également beaucoup de mal à s'en séparer quand ils sont en société, prennent leurs repas, qu'ils sont dans leur salle de bain ou même dans les toilettes.

Autre conséquence de cette dépendance, la frontière entre repos et travail est de plus en plus ténue.30% des Britanniques en possession d'un smartphone passent ainsi régulièrement des coups de fil privés au bureau.

A l'inverse, 24% ont régulièrement des appels de leur travail pendant leurs vacances et 29% lisent leurs courriels professionnels.Cette enquête a été réalisée auprès de 2.073 adultes et 521 adolescents, alors que les ventes de téléphones intelligents ont explosé ces douze derniers mois au Royaume-Uni.Plus d'un quart des Britanniques adultes (27%) possèdent actuellement un de ces appareils et 47% des 12-15 ans, d'après l'Ofcom.