L'iPhone du groupe américain Apple, téléphone qui fera sa première apparition au Japon avec la mouture de troisième génération (3G), fait beaucoup parler de lui, mais les Nippons relèvent aussi ses lacunes en comparant avec les modèles sophistiqués des fabricants locaux.

Des réactions enthousiastes de personnalités influentes dans les médias ont suivi l'annonce récente par le troisième groupe de télécommunications nippon Softbank et par Apple de la commercialisation en juillet au Japon de l'iPhone 3G, un appareil multifonctionnel qui se démarque notamment par une ergonomie tactile novatrice.

Cependant, des enquêtes conduites auprès des consommateurs indiquent que les Japonais sont très attachés à des aspects qui font défaut à l'iPhone.

Ainsi, 91% des quelque 500 Nippons de 20 à 49 ans interrogés par la société d'études marketing Ishare n'ont pas l'intention de s'offrir l'iPhone 3G (87,9% chez les hommes, 95,3% chez les filles).

Parmi les 9% qui pensent acheter un iPhone, la moitié sont déjà clients de Softbank Mobile, le seul pour le moment qui proposera l'objet dans son catalogue estival.

Les Japonais sont chagrinés par le fait que l'iPhone soit dépourvu de fonctions dont disposent une proportion importante de terminaux japonais. Sont par exemple mentionnées la réception des chaînes de télévision numérique terrestre mobile, l'intégration d'une puce sans contact qui transforme le téléphone en porte-monnaie ou ticket de métro, ou encore la possibilité de lire des codes à barres en deux dimensions apposés sur les affiches et dans les magazines pour accéder rapidement à des sites de commerce.

Par ailleurs, les Japonais s'inquiètent que l'iPhone ne soit pas doté d'une batterie interchangeable par soi-même, une facilité qui permet de prolonger le temps d'usage et la durée de vie d'un terminal.

«Dans le cas d'un contrat de deux ans imposant de conserver le même téléphone, cette lacune peut constituer un problème», commente la société qui a effectué l'enquête.

À ce jour, aucun téléphone de marque étrangère n'a réussi à séduire les hyper-exigeants «mobilautes» Japonais.