Trois semaines après le lancement et plus de quarante heures de jeu plus tard, il est temps de faire le point sur The Division. L'un des plus grands jeux créés par Ubisoft.

UNE PRÉMISSE EN SEMI-ÉVEIL

The Division met en scène un groupuscule de soldats d'élite nommé The Division. Ces cellules dormantes sont appelées en renfort lors de situations ingérables. C'est d'ailleurs dans l'une de ces situations que se retrouve la ville de New York. L'argent utilisé lors du Black Friday a été le véhicule d'un virus mortel. Depuis, des gangs de malfrats ou de policiers corrompus sillonnent les rues. Des nettoyeurs font à leur tête pour éradiquer le virus à coup de lance-flammes sans aucune pitié pour les vies humaines. C'est tout simplement un carnage. Il faudra établir et améliorer un avant-poste dans le Lower Manhattan afin d'aider l'armée et la police à rétablir l'ordre dans les rues.

Cette simple ligne narrative apocalyptique est tout ce qu'il fallait pour interpeller les joueurs. Sur le plan de l'histoire, il ne faut pas s'attendre à une grande envolée. Du moins, en ce qui a trait aux quelques cinématiques principales proposées. Le joueur pourra cependant se tourner vers des échos du passé et d'autres médias dispersés dans Manhattan pour connaître les dessous de cette catastrophe.

Le reste de l'immersion se fait grâce au travail impressionnant réalisé sur l'ambiance hivernale et sonore.

L'environnement est sublime tant du côté des éclairages, de la vapeur qui sort des bouches d'égout, de la neige qui tombe parfois tranquillement, parfois en épaisse bourrasque, que des multiples détails apportés à l'architecture.

UN JEU DE RÔLE ACCESSIBLE

Le but premier de The Division, influencé grandement par les jeux de rôles massivement multijoueurs, sera d'acquérir de l'expérience, de passer au niveau supérieur et d'obtenir de l'équipement de plus en plus puissant. Tout cela pour accéder aux zones où les ennemis sont plus puissants et, par conséquent, obtenir de l'équipement plus élevé.

Il est possible de jouer seul ou en coop (en équipe de quatre joueurs). Le système de Matchmaking est bien réalisé et le jeu ajuste sa difficulté selon les forces et le nombre de joueurs avec une efficacité consternante.

Le jeu se voudra axé sur l'action. Le joueur doit utiliser les armes de son inventaire, profiter des différentes couvertures dispersées dans le décor et vider des dizaines de chargeurs sur l'ennemi. On a peut-être là un jeu de tir, mais un tir à la tête n'est pas une finalité. L'aspect jeu de rôle oblige un travail de statistique sur les forces et armure de l'ennemi. Ce dernier n'est d'ailleurs pas des plus futés. Il en résulte de véritables réceptacles à balles. C'est surprenant au début, mais on s'y fait sans se faire tordre un bras.

Bien qu'elles soient répétitives, on se surprend à enchaîner les missions secondaires les unes après les autres sans regarder le temps passer. De leur côté, la douzaine de missions principales proposées bénéficient de plus d'amour. Elles offrent des décors plus variés et jouissent d'une mise en situation et de boss plus travaillés.

C'est d'ailleurs en réalisant des missions consacrées à la santé, à la technologie et à la sécurité que le joueur accumulera des points pour améliorer sa base ainsi que son personnage. La plupart des jeux de rôle cantonnent le joueur dans un arbre de progression préétabli dès le début d'un jeu. Ce que nous aimons bien. The Division est plutôt un bar ouvert qui permet de redéfinir les spécialisations de notre personnage au gré de notre humeur. Une voie beaucoup plus allégée, comme les menus d'ailleurs, qui devrait plaire à un plus grand public au risque de décevoir les connaisseurs.

QUAND LES JOUEURS SONT CONTRE LES JOUEURS



Ubisoft propose également un mode joueurs contre joueurs nommé la Dark Zone. Cette zone propose une ambiance plus inquiétante. Les joueurs peuvent la visiter, affronter les ennemis contrôlés par l'intelligence artificielle et y amasser de l'équipement souvent meilleur que dans les autres secteurs du jeu. Pour obtenir ces objets, il faut rejoindre un lieu d'extraction et attendre un hélicoptère qui les prendra et les ramènera à notre planque. Le hic est que les joueurs peuvent s'attaquer entre eux et voler l'équipement. Ces derniers deviendront parias et deviennent d'excellentes cibles pour les autres joueurs pendant un certain temps. Le concept offre une tension rarement vue à chaque rencontre avec d'autres joueurs. Très plaisant, surtout si l'on y va en équipe.

DOIT-ON Y JOUER : OUI

Splendide, immersif, susceptible de créer une dépendance, The Division a beau avoir quelques défauts, il a trouvé la recette secrète pour hypnotiser le joueur et l'empêcher de décrocher. Agréable en solo, il trouve tout son caractère en mode coopératif. Nous sommes impatients de voir ce qu'Ubisoft nous réserve pour la suite. Il faudra du contenu supplémentaire solide pour assurer sa pérennité.

Concepteur : Massive Entertainment

Éditeur : Ubisoft

Plateformes : PC, PS4, Xbox ONE

Cote : M (17+)

En français

79,99 $

4 étoiles sur 5