Il paraît que si l'on fait tourner un disque vinyle de Black Sabbath à l'envers, il est possible d'entendre des incantations sataniques. Comme si notre vinyle était possédé par Belzebuth en personne. Pony Island, c'est exatement la même chose. Sauf qu'ici, c'est derrière un jeu d'arcade archaïque de pouliches que Satan nous parle.

Vous l'aurez deviné, Pony Island n'est pas, enfin n'est pas seulement, un jeu au visuel rétro dans lequel de mignonnes pouliches doivent courir et sauter par-dessus des haies. Enfants et joueurs ne sachant déchiffrer la langue de Shakespeare s'abstenir. Pony Island est plutôt un leurre. Une machine d'arcade façonnée par le Diable pour que les malheureux qui y jouent y perdent leur âme.

Cette mise en scène n'est que le début d'une expérience troublante d'une durée d'environ trois heures. Le concepteur joue avec les codes vidéoludiques et brise le quatrième mur avec ingéniosité afin que le joueur se sente impliqué. Et ça marche. Divulguer trop de détails serait gâcher l'expérience. On se contentera de dire que le jeu se contrôle presque entièrement avec la souris. Qu'il implique la résolution d'énigmes et de casse-têtes camouflés dans les dossiers informatiques du jeu et qu'il faut bondir par-dessus des haies. Tout cela avec un niveau de difficulté modéré.

Il est rare de croiser des jeux qui brisent aussi habilement le quatrième mur. Metal Gear Solid l'avait fait avec intelligence à l'époque. Pony Island fait maintenant partie de ces jeux dont la narration et la jouabilité débordent dans la réalité. Certes, certains éléments peuvent être répétitifs. Mais sur la durée du jeu, les concepteurs ont réussi à garder l'intérêt des joueurs à travers une fine progression du visuel.

Concepteur : Daniel Mullins Games

Éditeur : Daniel Mullins Games

Plateformes : PC et Mac

5,49 $ sur SteamEn 

anglais seulement

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