L'année dernière, Ubisoft Montréal nous a fait découvrir les racines de la piraterie avec Assassin's Creed : Black Flag. Cet été, c'est la piraterie moderne qui devient le coeur de l'intrigue du tout nouveau Watch Dogs. Un titre qui suscite un enthousiasme qui ne s'est pas démenti depuis sa présentation à l'Electronic Entertainment Expo 2012. Mais est-ce qu'il répond aux attentes?

OUI : TOUT POUR MAINTENIR L'ATTENTION 

Que serait notre vie si notre quotidien était constamment filmé ? Que nos discussions par téléphone, texto ou internet étaient enregistrées sur des milliers de serveurs ? C'est dans cet univers, peut-être pas si différent du nôtre, que le Chicago de Watch Dogs est plongé. Toute la ville est sécurisée grâce à un programme central nommé ctOS. Aeden Pearce, pirate informatique qui a perdu sa nièce à la suite d'un contrat qui touchait un inconnu plutôt rancunier, entre en jeu. Pearce tentera d'obtenir sa rédemption en retrouvant les auteurs du crime. S'ensuit alors un thriller intrigant, complexe, qui peut semer la confusion, mais qui nous tient en haleine grâce à son univers et ses protagonistes que l'on aime aimer ou détester.

OUI : GRAND THEFT AUTO SAUCE HACKER 

À l'image de Grand Theft AutoWatch Dogs se veut un jeu dans un monde ouvert à la troisième personne. Ubisoft réussit son pari et n'oublie pas les détails qui permettent d'animer la ville, ainsi que l'ADN du pirate informatique. Aeden bénéficie de l'aide de son Profiler, un téléphone intelligent qui peut s'infiltrer dans tout ce qui est contrôlé par le ctOS. Les fonctions du Profiler changent complètement la façon dont on aborde les missions. Il est préférable d'infiltrer les caméras, de faire exploser des systèmes électroniques ou d'utiliser ses gadgets informatiques - des leurres ou des brouilleurs informatiques, par exemple - au cours d'un affrontement. Le même traitement est offert lors des poursuites, où on peut contrôler les feux de circulation, l'ouverture des ponts ou encore des herses. Un bon mélange d'action, d'infiltration et de piratage qui profite d'une architecture de niveau sans reproches. Les contrôles sont d'ailleurs plus accessibles et moins brouillons que dans les autres jeux en monde ouvert. Bref, la jouabilité, une fois apprivoisée, devient un régal.

OUI : UN JEU VRAIMENT DE NOUVELLE GÉNÉRATION 

Si vous êtes de ceux qui ont été éblouis par la qualité graphique de la présentation de Watch Dogs en 2012, sachez que vous serez près de cette version sur un PC bien équipé. La version PS4 testée est également sublime et est à la hauteur des standards de qualité et de détails dont Rockstar nous a habitués avec la série Grand Theft Auto. Elle profite de la puissance de la console avec des effets de lumière, de météo et de fumée très réalistes. En contrepartie, c'est sur le plan de la trame sonore que le bât blesse. Celle-ci s'avère plutôt usuelle et n'apporte aucune personnalité au titre.

OUI : UNE DURÉE DE VIE COLOSSALE 

Le scénario principal de Watch Dogs est composé de 39 missions divisées en 5 actes. Nous n'avons pas terminé le jeu en totalité, mais la liberté offerte par l'environnement ouvert a fait de notre progression pour ce test un plaisir qui se renouvelait dans chacune des missions. La section multijoueurs propose quant à elle six modes (deathmatch, piratage, course, etc.), qui sont accessibles ou encore suggérés au cours de la partie solo. À cela s'ajoutent plusieurs quêtes secondaires (contrecarrer un délit, infiltrer la vie privée, escorter, etc.). Ubisoft a su respecter le thème et être assez original pour offrir des dizaines d'heures de jeu sans y sentir de la redondance. Seul un type de missions secondaires, nommées trip-numériques, ont de la difficulté à trouver leur place. Elles se veulent plus humoristiques et jurent face au sujet sérieux de Watch Dogs. Ubisoft offre également la possibilité, que nous n'avons pas testée, à un autre joueur de jouer avec nous par l'entremise d'une application compagnon pour tablettes mobiles.

DOIT-ON Y JOUER ? OUI 

Watch Dogs remplit son contrat en tout point. Son scénario, dont certains éléments sont déconseillés aux moins de 18 ans, démontre avec finesse, par l'entremise d'un jeu d'acteurs impeccable, ce que pourrait devenir une société sursécurisée et surcontrôlée par l'informatique. Ingénieux et techniquement presque sans failles, il est ce que le joueur attendait de lui. Un jeu en monde ouvert dans lequel le piratage est ressenti à la fois par l'entremise de la jouabilité et de la convivialité, des modes de jeu ainsi que de l'architecture de niveau.

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Concepteur : Ubisoft Montréal 

Éditeur : Ubisoft 

Consoles : PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, PC (version Wii U à venir) 

Cote : M (18+) 

Testé sur PS4 

Jeu en français