La semaine dernière avait lieu le Consumer Electronic Show à Las Vegas. L'occasion pour plusieurs entreprises de présenter les nouveaux téléviseurs 4K ainsi que les téléphones mobiles à venir.

Pour les adeptes de la manette, Sony lancera cette année PlayStation Now. Un service en flux continu qui permettra la rétrocompatibilité, à travers l'infonuagique, avec la bibliothèque d'anciens jeux PS. Et ce, autant à partir d'une PS4, d'une PS3 que de la PS Vita. Andrew House, président de Sony Computer Entertainment, affirme que ce service pourrait, à l'avenir, être même accessible à partir d'un téléphone intelligent ou d'une télé intelligente.

Une suite logique au rachat par Sony du service Gaika.

Une bonne nouvelle, donc, que nous pourrions interpréter comme étant le signe d'une révolution pour l'industrie du jeu vidéo. Car, qu'on le veuille ou non, ce genre de service sonne peut-être le glas de la console physique. La PS4, la Wii U et la Xbox One... et peut-être les Steam Machines, sont peut-être les dernières consoles à support physique et numérique à décorer nos salons.

Mais est-ce pour tout de suite? Pour le Québec, permettez-moi d'en douter tant que nos fournisseurs ne s'adapteront au besoin des joueurs.

Car si l'on vulgarise PlayStation Now, ce serait comme si on jouait sur une console placée à 10 000 km de notre maison, qu'elle recevait les commandes qu'on effectuait sur notre manette et qu'elle envoyait une vidéo de ce que cela donne dans le jeu à notre écran à travers l'infonuagique.

Selon François Lapierre-Messier, chroniqueur pour M.Net et administrateur de systèmes pour des jeux en ligne, «tout dépendra de l'algorithme de compression utilisé».

Tout en ajoutant qu'«un utilisateur ayant droit à 30 Go de téléchargement par mois plafonnera rapidement».

François donne en exemple Netflix, le service de visionnement de téléséries et de films en flux continu. Afin d'obtenir une qualité HD, Netflix demande une vitesse de téléchargement de 5 Mb/sec minimum (pareillement à la PlayStation Now) et cela coûtera de 1 Go à 2,8 Go par heure.

Un gigaoctet par heure!

Le rendu dépendra donc de la manière dont la compression sera réalisée, mais, plus important, de l'offre de nos valeureux fournisseurs. Car il faut se rendre à l'évidence, les services moyens de Vidéotron ou de Bell permettent, à la base, de 75 Go à 125 Go de téléchargement. Y monter notre banque de téléchargements devient coûteux. Du moins, si l'on se compare à l'offre de la France.

Il faudra donc bien comparer l'avantage financier à opter pour ce service avant d'y adhérer. Car le prix par mois pour un service internet à la hauteur risque facilement de coûter celui d'une console neuve au bout d'un an.