Trois députés UMP (Union pour un Mouvement Populaire), Bernard Depierre, Lionnel Luca et Jacques Remiller, demandent l'interdiction «totale, pure et simple» des jeux vidéos «très violents incitant directement à des actes de barbarie», a annoncé jeudi dans un communiqué M. Depierre, à l'origine de cette initiative.

Trois députés UMP (Union pour un Mouvement Populaire), Bernard Depierre, Lionnel Luca et Jacques Remiller, demandent l'interdiction «totale, pure et simple» des jeux vidéos «très violents incitant directement à des actes de barbarie», a annoncé jeudi dans un communiqué M. Depierre, à l'origine de cette initiative.

Ils comptent défendre leur proposition sous forme d'un amendement au projet de loi sur la délinquance, actuellement en discussion à l'Assemblée nationale.

Cet amendement, transmis à l'AFP, prévoit d'interdire «sur le territoire national d'éditer et de diffuser par vente, par location ou par le net» les jeux «contenant une incitation directe à des violences sexuelles, à des sévices corporels, à des actes de barbarie et au meurtre».

Les trois députés évoquent notamment la fusillade perpétrée lundi en Allemagne par un jeune homme de 18 ans, réputé adepte de jeux de guerre sur ordinateur, qui a ouvert le feu dans son ancien collège et blessé plusieurs personnes avant de se donner la mort.

Ce «massacre» a «renforcé (leur) conviction que la seule solution à la multiplication des jeux très violents est l'interdiction».

Ils notent que le projet de loi prévoit déjà «d'aposer une signalétique alertant sur le caractère violent de certains jeux avec la mention "mise à disposition des mineurs interdite"».

Mais selon eux, si cette mention «constitue une barrière importante (...) dans les cas d'extrême violence, cela ne peut suffire à protéger les mineurs».

«Il semble donc nécessaire d'interdire purement et simplement certains jeux à la vente et à la location», estiment-ils.