Les Québécois sont relativement réticents à l'idée de partager leurs informations personnelles en ligne, selon un coup de sonde réalisé par le Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations (CEFRIO).

Ainsi, 59% des personnes interrogées ont affirmé être «très ou assez à l'aise» à l'idée de partager leurs renseignements personnels sur Internet avec le gouvernement ou les institutions financières.

Cette proportion chute toutefois à 33% avec les détaillants, 28% avec les agences de voyage et loisirs et 25% avec les fournisseurs de services de divertissement.

Par ailleurs, paradoxalement, les Québécois jugent «très ou assez sécuritaires» la transmission de données personnelles sur les sites des institutions financières (72%) et des ministères ou organismes gouvernementaux (74%).

L'enquête NETendances du CEFRIO s'est également penchée sur l'empreinte numérique des internautes québécois. On y apprend que 69% des internautes ont déjà supprimé au moins une fois leur historique de navigation ainsi que des témoins (cookies) de leur navigateur.

Seulement 49% des internautes québécois ont modifié leurs paramètres de sécurité de leur outil de navigation, 37% ont utilisé au moins une fois le mode privé pour naviguer sur Internet et 30% ont installé une extension pour protéger leurs informations personnelles.

Bien que seulement 21% des Québécois estiment que les réseaux sociaux sont «très ou assez sécuritaires» et que 73% sont réticents à l'idée de divulguer leurs informations personnelles sur ces plateformes, leurs comportements ne reflètent pas cette méfiance.

Le CEFRIO note ainsi que 42% des internautes québécois ont déclaré avoir «partagé» ou cliqué «j'aime» sur la publication d'une marque, d'un détaillant ou d'un produit sur les réseaux sociaux, «permettant ainsi aux entreprises d'accéder à une partie de leur identité».

Des données provenant de collectes réalisées entre février et décembre 2016 ont été utilisées pour dresser le portrait de l'empreinte numérique des Québécois. Pour chaque collecte, environ un millier de Québécois âgés de 18 ans ou plus ont été interrogés par téléphone.

La marge d'erreur maximale, selon la proportion estimée, se situe à plus ou moins 3,1% pour la base des adultes et à plus ou moins 3,27% pour la base des internautes, et ce, 19 fois sur 20.